Our Party, la formation de Manasseh Sogavare, a remporté 12 sièges, alors que six sont encore en jeu, selon les résultats provisoires du scrutin de mercredi rapportés par la radiotélévision publique, le plaçant loin d’une majorité au sein du Parlement de 50 sièges.
Les négociations qui s’annoncent pour une coalition devraient être suivies de près par les grandes puissances, car elles pourraient avoir des conséquences importantes sur les velléités de Pékin dans le Pacifique Sud.
M. Sogavare a signé un pacte de sécurité avec Pékin en 2022 et a permis l’expansion rapide des intérêts chinois dans l’archipel pauvre du Pacifique.
Les deux principaux partis rivaux de M. Sogavare, qui détiennent à eux deux 12 sièges, se sont tous deux exprimé en faveur d’une réduction de l’influence de la Chine.
Le reste des sièges a été obtenu par des élus indépendants ou de petits partis, dont les allégeances sont imprévisibles.
Les périodes d’élections peuvent être tendues dans l’archipel, de précédents scrutins ayant débouché sur des émeutes.
Le week-end dernier, la police a réprimé un accès de violence limité entre deux villages de l’île de Malaita, déclenchée par le résultat local des élections.
Une bande d’hommes a endommagé « une source d’eau, le bâtiment d’une église et des habitations » dans un village voisin après une dispute liée aux résultats du vote, selon la police.
Dans les prochains jours, les représentants des partis vont se réunir afin de tenter de former une majorité. La désignation d’un Premier ministre, un processus à huis clos, peut prendre plusieurs semaines.
L’enveloppe entre dans le cadre de nouveaux financements de France 2030, et intervient en même temps que l’annonce des lauréats de l’appel à projets Grand Fonds Marins, à laquelle participaient la ministre chargée des Outre-mer Marie Guévenoux, son collègue chargé de la Mer et de la Biodiversité, Hervé Berville, et Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, en charge de France 2030, ce lundi à l’Hôtel de Roquelaure.
En tout, 43 millions d’euros (plus de 5 milliards de Fcfp NDLR) ont été mobilisés. Sur cette somme, 18 millions d’euros (plus de 2 milliards de Fcfp, NDLR) iront au déploiement et à l’exploitation de capteurs géophysiques le long d’un câble sous-marin de télécommunication entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu, une région « à haut risque de séismes et tsunamis pour les populations du littoral ». « Ce projet de câble intelligent (ou smart câble, pour « Science Monitoring And Reliable Telecommunications cable »), en collaboration avec les Gouvernements de la Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu, sera réalisé par des industriels français et l’Ifremer, avec des partenaires du Vanuatu » précise un communiqué du secrétariat général pour l’investissement.
« Il permettra aux scientifiques de mieux comprendre les aléas sous-marins et les impacts du dérèglement climatique, et proposera une amélioration de l’alerte des populations en cas de catastrophes naturelles dans un bassin de près 600 000 habitants. Ce projet, soutenu par la France, avait été mis en valeur par le président de la République lors de sa visite à Port Vila en juillet 2023 », rappelle-t-on.
25 millions pour la recherche et l’exploration des fonds marins
Outre ce projet de câble, 25 millions d’euros (2.9 milliards de Fcfp) sont mis à disposition des onze lauréats de l’appel à projets « Grands fonds Marins ». Si les entreprises primées sont exclusivement hexagonales et leurs projets concernant essentiellement des drones sous-marins d’exploration, les recherches qui en découleront vont bénéficier aux Outre-mer, a assuré la ministre Marie Guévenoux. « Les Outre-mer concentrent 97% de la ZEE et 80% de la biodiversité française. Évidemment, dès qu’on fait de la recherche sur les grands fonds marins, c’est forcément les Outre-mer qui sont concernés ».
« Grâce à ces recherches et à cette meilleure connaissance des fonds marins, on va pouvoir mieux connaître les risques sismiques, les risques de tsunami, de catastrophes naturelles. On va pouvoir aussi agir en préservation de la biodiversité, de l’environnement, avoir des connaissances sur la santé. C’est des choses qui sont extrêmement importantes » a ajouté aussi la ministre, qui rappelle également que l’Ifremer, institut de recherche bien présent en Outre-mer, est partenaire de la plupart des projets primés.
Parmi les onze projets lauréats, Océane Barre, responsable commerciale de l’entreprise Seabar, est venue expliquer le projet Seamap, en deux volets : « Le premier, c’est le déploiement d’une meute de dix drones équipés de capteurs innovants. Et le deuxième, c’est la mutualisation des données récoltées par ces drones dans une seule et même plateforme gratuite de données ». Pour « valider la technologie et la tester dans un environnement », Seaber a choisi l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon. « L’intérêt de Saint-Pierre et Miquelon, c’est que les fonds n’ont jamais été explorés, ne sont pas caractérisés, donc on a vraiment envie d’aller là-bas pour faire avancer la recherche de ces fonds marins ».
À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques, c’est le thème « Tous sport » qui a été retenu pour les journées polynésiennes du handicap. Elles se dérouleront du 23 au 26 avril au parc Aorai Tini Hau à Pirae.
Des ateliers, concours, courses de va’a seront organisés, mais aussi une table ronde. Pour les organisateurs, ces journées sont l’occasion « de réunir les acteurs publics et privés de Polynésie pour faire unbilan des avancées réalisées dans le cadre du Schéma directeur du handicap 2021-2026, et se fixer de nouveaux objectifs ».
Un job dating pour « permettra aux travailleurs reconnus handicapés de rencontrer des employeurs public et privé en un même lieu » est aussi organisé.
La jeune garde du surf tahitien a été très attentive à chaque conseil prodigué par ses ainés. Des anciennes gloires qui ont notamment insisté sur la cohésion de groupe. « C’est une compétition où tu pars avec beaucoup de copains, et c’est rare ! Moi, quand je partais, par exemple, j’étais tout seul, il n’y avait aucun tahitien avec moi, je n’avais aucun ami. Là, ils ont de la chance de partir ensemble, il faut qu’ils utilisent cette énergie à leur avantage. C’est ce qu’on leur a fait comprendre, et ils ont bien reçu le message » explique Michel Bourez, ancien pensionnaire du tour mondial de surf. « Ils nous donnent de très bons conseils, par rapport aux échauffements, le positionnement… sur le mental… » confient Haunui et Toaura Haumani, engagés en juniors aux Mondiaux ISA.
Au Salvador, Steven Pierson, sera à la tête d’une belle génération. On retrouvera notamment Kohai Fierro, vice-championne du monde en titre chez les juniors. Derrière la surfeuse de Huahine, l’entraineur en chef de la sélection espère en voir d’autres briller : « On a les petits jeunes derrière comme Kiara, Liam… sans oublier tous les autres bien-sûr. (…) On a du beau monde dans cette équipe. Ils sont sérieux et motivés. On attend d’eux un meilleur classement que les années précédentes ».
Toaura et Haunui, les jumeaux Haumani, ont déjà eu l’occasion de surfer au Salvador lors de l’édition 2022. Ils avaient été éliminés en repêchage. Cette année, ils comptent faire mieux : « C’est très compliqué de se placer. La vague est très puissante. On compte aller loin dans la compétition, on va bien progresser et s’améliorer là-bas, et chercher la première place ». La nouvelle sensation du surf polynésien, Liam Sham Koua, goutera quant à lui à ses premiers Mondiaux.
L’objectif pour la sélection tahitienne au Salvador sera de rentrer dans le top 8 au classement des nations. La compétition doit débuter le 4 mai.
Il est Britannique, il a 62 ans, il est entrepreneur, et surtout explorateur et aventurier : « J’ai pour mission de visiter les 8 pôles d’inaccessibilité sur la planète terre ». Un pôle d’inaccessibilité est « un endroit éloigné au maximum d’un ensemble de caractéristiques géographiques. Construit par analogie avec les pôles géographiques, un pôle d’inaccessibilité ne désigne pas un phénomène physique précis, mais une construction géographique ». C’est donc le point le plus éloigné des océans et de toute côte sur terre.
« Je ne viens pas d’une famille très riche, on ne voyageait pas beaucoup. Dès que j’ai été à l’université, je faisais du ‘backpacking’ en Amérique du Sud. Je travaillais à Noël et l’été, je voyageais. Je suis allé au Machu Picchu à une époque où il n’y avait pas beaucoup de touristes. J’ai toujours adoré voyager » confie Chris.
En 2016, il se rend à la base militaire du Pôle Sud avec l’astronaute Buzz Aldrin (deuxième homme à avoir marché sur la Lune, Ndlr) où il apprend l’existence là-bas d’un pôle d’inaccessibilité. Deux ans plus tard, lors d’une soirée, Chris rencontre des personnes qui ont réalisé l’ascension des Sept sommets (les montagnes les plus élevées de chacun des sept continents, Ndlr) : « C’est impressionnant, ça doit être super de pouvoir cocher ça dans sa liste des choses à faire, mais bon, ce n’est pas vraiment quelque chose qui me tentait plus que ça. Je me suis rappelé de 2016, de quand j’avais été au Pôle Sud, et je me suis dit, mais pourquoi pas être la première personne au monde à se rendre dans tous les pôles d’inaccessibilité ? ».
Il entame alors quelques recherches avant de se lancer : « Quelqu’un a déjà fait 3 pôles d’inaccessibilité, mais personne ne les a tous faits. Par définition, c’est difficile de s’y rendre ». En Afrique, par exemple, le pôle d’inaccessibilité est près de la ville d’Obo, en République Centrafricaine, près de la frontière avec le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo. Une zone difficile d’accès, en pleine jungle, mais aussi une zone de combats. Chris a dû s’y rendre en hélicoptère, accompagné de forces spéciales et de soldats. Pour se rendre en Antarctique, au Pôle Sud d’inaccessibilité, cela lui a pris 4 ans d’organisation et lui a coûté une petite fortune…
Le grand voyageur s’est rendu pour le moment dans plus de 80 pays et dans 6 pôles d’inaccessibilité : »Il m’en reste encore deux à faire : le pôle eurasien d’inaccessibilité, et le pôle Nord d’inaccessibilité ».
« Les meilleurs moments sont ceux avec les gens que je rencontre. Ce sont les gens et leurs histoires qui font l’expérience. »
Chris Brown
Toujours en quête d’aventures, Chris avait même pris son ticket pour le sous-marin Titan afin d’aller observer en juin 2023 l’épave du Titanic. Le submersible avait implosé à plusieurs milliers de mètres de profondeur, entrainant la mort de ses 5 passagers : « J’ai finalement choisi de ne pas y aller. J’avais quelques préoccupations sur les questions de sécurité. Quand j’ai regardé comment ils l’avaient développé (le sous-marin, Ndlr) et construit, je n’étais pas très rassuré et satisfait. On aurait dit que ç’avait été fait avec peu de moyens financiers. Par exemple, il n’y avait pas de siège pour s’asseoir, et il fallait s’asseoir sur un sol qui n’était pas ignifuge. Les lumières sur les murs étaient des lumières que l’on peut trouver dans n’importe quel magasin… La commande ressemblait à la manette d’une PlayStation… et plein d’autres choses qui font que je ne le sentais pas ».
Du point Nemo… à la recherche de point d’inaccessibilité à Tahiti
Avant de venir au fenua, Chris Brown était au point Nemo, le pôle maritime d’inaccessibilité qui se situe dans le Pacifique Sud. C’est le lieu au monde le plus éloigné de toute terre émergée : « Le temps était mauvais et j’étais vraiment, vraiment malade. Pour se rendre au point Nemo, on a eu une toute petite fenêtre de tir au niveau du temps, car un ouragan s’y dirigeait. Je ne suis pas le premier à y être allé, mais je suis le premier à m’y être baigné » explique Chris, qui s’y est rendu avec son fils.
Pour se rendre au point Nemo, l’explorateur est parti de Santiago au Chili, direction l’île de Pâques à bord du Hanse Explorer, navire de 48 mètres capable de naviguer dans les eaux polaires en brisant la glace : « Je n’ai pas de ‘bucket list’, mais si j’en avais une, l’île de Pâques serait dessus ».
Arrivé ensuite à Tahiti, toujours à bord du Hanse Explorer, Chris s’est d’abord reposé : « J’adore être sur terre, surtout quand tu passes autant de temps en mer… Dès que je suis arrivé ici, je suis donc resté sur terre, et je me suis habitué à la chaleur ! » avant de partir à la recherche du point d’inaccessibilité à Tahiti (le point d’une terre émergée qui est situé le plus loin possible des côtes). Et il l’a trouvé, dans les montagnes : « Sur la photo (en une de l’article, Ndlr), je suis à 203 mètres du point d’inaccessibilité pour Tahiti – les 200 mètres suivants étaient constitués d’une brousse dense sur une colline très raide, pour laquelle je n’étais pas équipé. Voici les coordonnées du point : 17° 38.4463′ N : 149° 27.5059′ W. Un grand merci à mon guide Teremoana de m’avoir aidé ! ».
Chris Brown devant le Hanse Explorer, à Papeete. (Crédit photo : Tahiti Nui Téléviison)
Et pour ceux qui douteraient de leur capacité à explorer le monde, Chris Brown l’assure : « tout le monde peut explorer, il suffit de sortir de sa zone de confort. L’exploration ne doit pas forcément être riche ou dangereuse, explique-t-il Ce que vous pouvez faire déjà, c’est trouver le point 0 de chaque pays, le PK 0″. À Tahiti par exemple, il se trouve à la cathédrale de Papeete. « Si vous avez envie de vous lancer, allez-y. Faites un premier pas, et puis un autre, etc. »
Ils ont passé 10 jours en Polynésie. Les membres de la délégation de la commission des lois du Sénat vont repartir pour l’Hexagone après avoir visité les iles, rencontré les représentants de l’État, du Pays et des communes.
Qui ?
La délégation était conduite par François-Noël Buffet, sénateur du Rhône, et composée de Hervé Marseille, sénateur des Hauts-de-Seine et président du groupe Union centriste, Jérôme Durain, sénateur de la Saône-et-Loire, Guy Benarroche, sénateur des Bouches-du-Rhône, Nadine Bellurot sénatrice de l’Indre, Romain Godet, conseiller et chef du service de la commission des lois, et des deux sénateurs Polynésiens : Lana Tetuanui et Teva Rohfritsch.
Pourquoi ?
Leur déplacement s’inscrivait dans le cadre de la Mission sur l’évolution institutionnelle des Outre-mers lancée par le Président de la République. Une mission qui fait suite à des échanges entre des élus ultramarins et Emmanuel Macron.
« Le chef de l’État souhaite que les réponses apportées aux préoccupations de nos concitoyens ultramarins soient les plus proches possibles de leurs aspirations en saisissant les besoins propres à chacun des Outre-mer, détaille le site Internet de l’Élysée à propos de cette mission.
Dans cette perspective, le Président de la République a proposé aux élus des Outre-mer qu’une mission puisse être déployée pour établir un état des lieux des difficultés, voire des blocages qui peuvent entraver l’action publique et formuler des propositions pour y remédier. Clarification des compétences ; simplification et adaptation du droit des Outre-mer ; organisation territoriale ; développement économique, toutes ces questions seront examinées par la mission. »
« La commission des lois du Sénat, son métier, c’est la police, la justice, les institutions et les collectivités locales. C’est notre travail de venir ici« , expliquait dimanche sur notre plateau Jérôme Durain, sénateur de la Saône-et-Loire.
« C’est intéressant de voir comment fonctionne la Polynésie qui est la collectivité locale qui a le plus grand statut d’autonomie en France. Ce qu’on veut comprendre c’est ce que ça produit comme politique publique, comment ça s’articule entre le Pays, entre les communes, les uns avec les autres et écouter tout ce que les acteurs locaux ont à nous dire. »
Et après ?
De retour à Paris, ils rencontreront aussi les administrations centrales « pour qu’elles nous disent comment, vu de l’État, le travail se fait avec la Polynésie et les collectivités locales ».
Leur rapport sera mis à la disposition du Sénat et permettra « quand les textes viendront, de mieux apprécier les demandes qui sont formulées », explique Jérôme Durain.
« On a à l’oreille toutes les nuances, toutes les sensibilités, toutes les demandes et c’est ce qui va nourrir notre rapport », assure le sénateur.
Concentration, précision, vitesse et stratégie, telles seront les qualités que devront appliquer les 7 enfants de la fraternité chrétienne sélectionnés pour participer à la 26ème édition des Jeux Nationaux de l’Avenir Handisport, du 8 au 12 mai prochains. Après un an d’entrainement, ils sont prêts : « Ils ont hâte d’en découdre en France » déclare Thomas Monrocq, kinésithérapeute au sein de la fraternité chrétienne.
Si le but principal de ce déplacement en Hexagone est avant tout d’insuffler les valeurs du sport, ces athlètes en herbe ont aussi développé leur esprit de compétition : « Leur but, c’est de ramener des médailles. On est allé voir un peu les scores que faisaient les copains en France. Et en fonction du score, on compte les points à chaque manche, et de voir s’il y a une possibilité d’avoir une médaille ».
Pour Hitiana Taroaitehaihai qui est inscrite dans plusieurs disciplines, le tir à la sarbacane reste son sport préféré : « Dès le premier jour où j’en ai fais, j’ai aimé. Cela demande de la précision et de la concentration ». Et quand on lui demande si elle décrochera la première place, elle répond sans détour : « Ah oui, je suis prête à 100% ! ».
Comme lors de l’édition de 2019 où une délégation de FRAT s’était déjà illustrée, cette nouvelle équipe compte bien faire rayonner la Polynésie française et faisant grimper le nombre de médailles : « On avait ramené 2 médailles en 2019. Donc l’objectif, c’est d’en ramener au moins 3 cette année » espère Thomas Monrocq.
Dix mois après sa prise de fonctions au Palais Bourbon, la députée de la troisième circonscription de la Polynésie française Mereana Reid Arbelot multiplie les travaux. Dernier dossier en date pour la successeure de Moetai Brotherson : le traité sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine de haute mer, hors des Zones économiques exclusives.
La France et l’élue poussent la communauté internationale à le ratifier avant février 2025 afin de le rendre applicable lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur l’Océan, programmée à Nice en juin de la même année.
Au niveau local, Mereana Reid Arbelot insiste pour que les Polynésiens adoptent de nouvelles habitudes en matière de consommation électrique. Sur les mois de la saison chaude, EDT enregistrait fin janvier une augmentation de la consommation énergétique de 10%, principalement liés à un usage important des climatiseurs. « Quand on entend les professeurs des écoles nous alerter, on comprend que l’apprentissage a besoin de se faire dans de bonnes conditions. Même si ce n’est pas le cas de toutes les écoles, on a de plus en plus recours à la climatisation, constate-t-elle. Dans mes souvenirs de primaire ou du collège, on n’en avait pas besoin pour assister aux cours. Aujourd’hui, c’est une demande qui ressort beaucoup » .
La commission d’enquête sur les conséquences des essais nucléaires ligne de mire
La France prépare actuellement un mémoire sur le changement climatique, qui devrait être remis à la Cour Internationale de Justice d’ici deux mois. Mereana Reid Arbelot compte y faire figurer les réalités polynésiennes. Après deux questions écrites au gouvernement, la députée appelle la population du fenua à partager ses ressentis sur l’évolution du climat et ses conséquences. Des témoignages qui serviront selon elle à apporter « quelque chose de plus que ce que l’on connaît déjà » .
« Il y a eu une première phase de restitution fin mars, et un deuxième doit être remise fin juin. Nous comptons intégrer des témoignages de Polynésiens pour connaître l’impact du changement climatique sur leurs activités (…) sur les peuples autochtones et pourquoi pas aussi sur les femmes et enfants » , explique-t-elle.
Mereana Reid Arbelot s’apprête à mener une commission d’enquête sur les conséquences des essais nucléaires pour ajuster la loi Morin. Le groupe GDR, à majorité communiste et qui comprend un grand nombre d’élus ultramarins, avait fait usage de son « droit de tirage » mi-mars, offrant à chaque groupe la possibilité d’obtenir une commission d’enquête par session. Le groupe plaide pour « un bilan complet » afin de « déterminer l’intégralité des impacts des essais sur la société polynésienne » .
Les artisans de Rurutu dévoilent une nouvelle fois tout leur talent. Chapeaux, sacs à main et autres accessoires ont été habilement confectionnés avec une technique gardée secrète.
L’événement, qui se tiendra jusqu’au 5 mai, est organisé par l’association Va’ine rima’i no Rurutu tu noa. Le thème de cette année, « Rurutu, ‘a faufa’a mai ta taua rara’a taviri pere’ou » (Rurutu, fière de notre patrimoine tressé), met en lumière les compétences exceptionnelles de la trentaine d’artisans locaux présents.
(Crédit photo : APF)
(Crédit photo : APF)
Les visiteurs auront le privilège de découvrir des objets fabriqués en miro ou en bois de rose, ainsi que des bijoux confectionnés à partir de graines et de coquillages, témoignant de la richesse culturelle de leur île.
PRATIQUE Ouverte à tous Du 22 avril au 5 mai De 8 heures à 17 heures
À l’issue de 21 heures de navigation, le Hava’i fait son entrée dans la passe de Papeete ce lundi, tirant dans son sillage le Hawaiki Nui.
Samedi vers 15 heures, le Hawaiki nui, en route vers Huahine, a rencontré une panne de moteur. Le capitaine a alors décidé de stopper les machines. « J’attendais le diagnostic du chef, raconte le capitaine Maro Tahaia. C’est impossible de réparer. On a déclenché la cellule de crise. On s’est réunis (…) Une option a été choisie par l’armateur : se faire remorquer par le Hava’i. »
À 21 heures, le Hava’i a finalement rejoint le Hawaiki. Ensemble et accompagné du remorqueur de Raiatea le ATI, venu en renfort, ils ont accosté sur l’île sacrée pour y décharger les 800 tonnes de graviers stockées dans les cales du Hawaiki Nui. Pas de quoi mettre la ligne en difficulté pour autant. « On a eu la chance de pouvoir rassembler l’équipage en une heure. Ils étaient tous chez eux, en repos donc ils ont bien voulu être là et je suis heureux qu’ils aient été présents pour porter secours au Hawaiki Nui, confiel’armateur, Tutehau Martin. Le Hawaiki Nui va être immobilisé quelques jours, mais le Hava’i pourra prendre tout le fret des Raromatai ».
Selon l’armateur et un premier diagnostic du chef mécanicien du navire Hawaiki Nui, la panne est survenue au niveau d’une chemise d’un des cylindres qui s’est déchirée. Une pièce neuve qui venait tout juste d’être changée et qui devra être à nouveau remplacée. En attendant la réponse des fournisseurs, la société propriétaire du navire espère un retour à la normale d’ici une à deux semaines.
Ils n’étaient pas présents pour assister au procès de l’un de leurs agresseurs. Rentrés en Australie le 3 avril, les deux touristes violemment pris à partie par une bande de cinq jeunes, le soir du 22 mars dernier, apprendront la condamnation du prévenu de 23 ans par le tribunal correctionnel de Papeete ce mardi, décalage horaire oblige.
L’homme, père d’un bébé d’un an habitant à Papeari, explique s’être rendu sur Papeete quelques jours pour trouver un travail. Il décide d’aller se balader dans la soirée et croise une bande de jeunes du quartier : deux autres majeurs et deux mineurs de 12 et 17 ans, qui expliquent avoir l’intention de suivre deux touristes australiens alcoolisés . C’est ce dernier qui, après avoir été bousculé par un des deux touristes, s’en prend à lui. Il refuse le « check » qu’il lui propose pour s’excuser et, sans se faire prier, lui donne un premier coup de pied, sans que le prévenu n’intervienne.
Le groupe suit les deux victimes, les encercle plus loin et les passe à tabac, avant de tenter de leur faire les poches. « J’ai accepté comme ça, sans réfléchir » , souffle l’agresseur. « Vous dites ‘banco j’y vais, pas de soucis’ ? » , lui demande la présidente du tribunal. Pas de réponse de l’intéressé, qui n’en dira pas plus lorsque la procureure lui demande si le mois passé en prison l’a fait réfléchir.
L’homme risque pourtant 7 ans de prison, les faits étant aggravés par la tentative de vol. Il reconnaît en effet avoir tenté de « faire les poches » du touriste qu’il fait tomber par terre d’un coup de pied au niveau de l’épaule. Il aide ensuite son acolyte de 17 ans, dont il dit que la jambe a subi « des dégâts » après de multiples coups portés à la tête de l’une des victimes. « Vous assurez le service après-vente » , ironise la présidente du tribunal.
« Il doit prendre ses responsabilités » , martèle la procureure Solène Belaouar, qui requiert deux ans de prison dont 1 avec sursis et 117 heures de TIG. Un point sur lequel la rejoint son conseil, Me Karina Chouini. L’avocate estime que le prévenu a toutefois « déjà commencé » en prison, où il a sollicité un suivi psychologique. « J’aurais souhaité qu’il s’exprime davantage et qu’il explique les raisons qui l’ont poussé à passer à l’acte » , déplore-t-elle, rappelant toutefois que le casier de son client est vierge.
L’homme écope d’une peine aménagée de 18 mois de prison, dont 9 seront effectués en semi-liberté. L’agresseur de 17 ans sera jugé par le tribunal pour enfants lundi prochain.
La Polynésie Française harmonise sa signalétique de vigilance météorologique avec les autres DOM-TOM. Dès ce mercredi, Météo France Polynésie française appliquera, comme les antennes de la Réunion, de Mayotte ou des Antilles, la dénomination Vigilance Vagues-Submersion (VVS) à la place de la vigilance forte houle. Une évolution inscrite dans une démarche d’amélioration de la sécurité.
Cette surveillance portera notamment sur la spécificité des impacts des vagues près du littoral, au lieu de se concentrer uniquement sur la houle au large. Une approche censée permettre une meilleure préparation et anticipation des inondations côtières, causées par des houles venant de longues distances ou de dépressions plus proches, indique Météo France dans un communiqué.
Tahiti et Moorea ont par exemple été subdivisées en onze zones littorales, permettant une meilleure adaptation des consignes de sécurité aux spécificités de chaque territoire, dont la connaissance a été renforcée par des données historiques et des mesures bathymétriques. L’approche, plus précise, doit permettre à la protection civile d’adapter ses consignes aux différentes populations selon la zone concernée par la VVS.
La signalétique VVS, remplaçant la vigilance forte houle sur les réseaux de Météo France-Pf, dès mercredi 24 avril (Crédit : Météo France)
La VVS sera accessible sur le site de Météo France dès mercredi. Les autres types de vigilance, comme l’orage, les fortes pluies et les vents violents, restent inchangés.
Venez en famille découvrir le régiment du service militaire adapté de Polynésie française et ses formations, lors de sa journée portes ouvertes à Arue, le samedi 27 avril.
Au programme : des activités pour petits et grands, une tombola, des animations…
PRATIQUE Entrée gratuite et ouverte à tous Samedi 27 avril De 8 heures à 16 heures RSMA, camp de Arue, quartier LCL Broche
Les travaux de reconstruction du pont de Vaiaoa, au PK 18, dans la commune de Punaauia, sont en cours par la direction de l’équipement.
Dans le cadre de ces travaux, la circulation permanente sera modifiée avec la mise en place d’une déviation provisoire à compter du vendredi 26 avril minuit pour une durée de 10 mois.
Une signalisation temporaire sera mise en place et une attention toute particulière sera requise de la part des automobilistes et usagers circulant dans cette zone pendant la durée du chantier.
Les intempéries de début d’année ayant accéléré le phénomène d’abrasion de l’enrobé sur certaines portions des routes de Tahiti, des travaux de réfection sont devenus impératifs.
Ainsi, sur la côte Ouest,à Paea, les travaux de rénovation de la chaussée sur 870 mètres se sont terminés le 12 avril dernier. À Mataiea, le reprofilage de la chaussée du PK 46 au PK 47 ont démarré depuis le 22 avril et se termineront le 14 mai. À Papeari, les travaux de réfection de la route au PK 51 et au PK 53 seront également effectués au mois de mai.
Sur la presqu’île, les portions les plus critiques de la dorsale d’Afaahiti seront rénovées, et un tronçon de 600 mètres au PK 56 le sera à son tour. Sur la commune de Vairao, des travaux de rénovation sont en cours entre le PK 14 et le PK 16 depuis le 18 mars et se termineront début mai. Ils seront suivis d’une intervention entre le PK 11 et le PK 13 en août.
En outre, des travaux de rénovation sont d’ores et déjà programmés à Tautira, Toahotu, Hitia’a et Tiarei, et interviendront plus tard au cours de l’année.
L’ensemble de ces rénovations représente un budget de 900 millions de Fcfp pour 2024 et contribue à maintenir à niveau les infrastructures routières du Pays.
Ces travaux peuvent engendrer des modifications de la circulation et des communiqués spécifiques à chaque chantier paraîtront pour rappeler aux usagers les dates précises d’intervention.
C’est un magistrat du tribunal foncier qui avait donné l’alerte après avoir constaté que cette femme de 42 ans déposait de curieuses conclusions écrites devant sa juridiction et qu’elle était aussi mandatée par des justiciables pour les représenter aux audiences.
Elle avait d’ailleurs convaincu l’une de ses proches de se passer des services de l’avocat qui suivait ses dossiers de terres, pour les gérer elle-même. “Il n’a abouti à rien. Quand j’ai rencontré cette mamie, j’ai eu mal au cœur. Je lui ai dit qu’il fallait qu’elle arrête de payer les frais d’avocat”, a expliqué la prévenue à la barre.
“Combien de personnes avez-vous aidées ?”, l’a interrogé le président. “Mon peuple”, a-t-elle asséné sans ciller, “je ne suis plus dans le système français. J’ai déposé une déclaration souveraine, ici”. Des propos salués par les applaudissements d’une partie du public, des hommes et des femmes venus la soutenir.
La quadragénaire a ensuite déclaré aux magistrats, mi-ébahis, mi-atterrés, qu’elle faisait partie de “l’association universelle des êtres humains naturels” et qu’elle représentait “la cour tahitienne”, dont son grand-père était l’un des membres.
“J’ai des documents qui me donnent le droit de défendre nos affaires de terres (…) Je me lève pour sauver mon peuple (…) Tout ce qu’il y a sur terre appartient à Dieu”, a-t-elle encore martelé, de nouveau sous les applaudissements de sa suite. Le président a dû menacer de faire évacuer la salle pour que le calme puisse reprendre ses droits.
“Vous avez mis ces gens dos au mur”
Le président du tribunal.
“On ne peut pas laisser passer ce genre de situation”, a soufflé le bâtonnier de l’Ordre, Me Dominique Bourion, qui s’était constitué partie civile au nom du barreau.
“Malheureusement, beaucoup de gens se font passer pour des avocats et certains prennent des sommes considérables. Madame fait un amalgame de toute une série de textes qui n’ont rien à voir entre eux”, a-t-il ajouté.
Car les dossiers qu’elle a eus entre les mains “n’ont pas avancé”. “Vous dites que vous êtes en dehors du système français, mais pour intervenir devant le tribunal il y a des règles. En imposant les vôtres, vous avez mis ces gens dos au mûr. Ce n’est pas productif”, lui a fait remarquer le président du tribunal, sans obtenir de réponse.
La quadragénaire, dont le casier judiciaire était vierge, a finalement été condamnée à une amende de 200 000 Fcfp, dont 100 000 avec sursis, ainsi qu’à verser un franc symbolique de dommages et intérêts à l’Ordre des avocats.
“Je conteste cette décision”, a-t-elle immédiatement réagi. “Vous allez au greffe si vous comptez faire appel”, l’a coupé le président avant de l’inviter fermement à quitter les lieux avec ses soutiens.
« Aujourd’hui on voit qu’il y a un engouement assez fort pour la protection marine, pour le rahui aussi. On voit qu’il y a beaucoup de rahui qui se sont mis en place depuis plusieurs années« , constate le coordinateur de Pew-Bertarelli Polynésie, Donatien Tanret.
Pour préserver l’environnement les bonnes intentions ne suffisent pas. La fondation Pew-Bertarelli en est consciente, elle lance son 7ème appel à projet pour soutenir les rahui et les projets liés à la protection des ressources marines sur le Fenua. « C’est la 7e édition, donc on a déjà, à travers cet appel à projets, financé 60 projets dans tous les archipels de la Polynésie et ces projets, c’est vraiment pour soutenir les acteurs du rahui en Polynésie, les acteurs de la protection marine, donc ça ne se limite pas qu’au rahui bien sûr. Également, ce que l’on essaie de valoriser, de promouvoir, c’est des alternatives économiques ».
Les initiatives soutenues sont très diverses : parmi elles, on compte des projets pédagogiques comme les Aires marines éducatives, les réseaux de science participative, ou encore des projets aquacoles.
Cette année, cet appel à projets est co-financé par le Pays, au travers du ministère de l’Agriculture et des ressources marines. Il est soutenu par la fédération des associations de protection de l’environnement (Fape), présidée par Winiki Sage : « Tout doucement, il y a de plus en plus d’associations, des écoles etc. qui comprennent l’utilité du rahui, de se mobiliser pour aller préserver les lagons, et donc au travers de cet appel à projets, ça permet de les aider, et l’objectif c’est de créer une communauté pour qu’entre eux, ils partagent des expériences. »
Ceux et celles qui le souhaitent ont jusqu’au 10 juin pour soumettre leurs propositions en remplissant un formulaire disponible sur la page de Pew-Bertarelli Polynésie française.
En 2019, ils étaient près de 13 000 membres de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours de Polynésie française à s’être réunis pour célébrer les 175 ans de l’arrivée des premiers missionnaires. Cinq ans plus tard, et pour le 180e anniversaire de l’Eglise, 10 000 à 12 000 mormons sont attendus au Fenua.
Mais cette année, ce n’est pas le prophète Russel Nelson, leader de la Première présidence, qui guidera la célébration. L’Apôtre Ulisses Soares, membre du Collège des douze apôtres de l’Eglise, 2e plus haute instance dirigeante de la congrégation, mènera la tournée.
Avec la délégation arrivée tout droit de Salt Lake City, dans l’Utah, le Brésilien visitera ce mercredi les sites historiques de Tubuai. L’île des Australes est le berceau de la croyance en Polynésie française, notamment depuis l’arrivée des premiers missionnaires de l’Église, le 30 avril 1844. La congrégation inaugurera ce même jour, dans la salle polyvalente de la mairie de Pirae, une exposition retraçant les événements marquant de l’histoire de la communauté mormone locale, à découvrir jusqu’au mardi 30 avril.
Ce vendredi, l’Apôtre Ulisses Soares rencontrera le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, pour discuter de cet anniversaire et de l’établissement progressif des 97 congrégations recensant près de 30 000 membres dans la région. Il sera aussi question de l’annonce faite le 7 avril dernier lors de la conférence générale annuelle de l’Église à Salt Lake City : celle de la construction d’un deuxième temple e Polynésie, à Raiatea.
Les deux hommes s’entretiendront aussi au sujet des besoins humanitaires et communautaires dans le pays, et sur la manière dont l’Eglise soutient les efforts du gouvernement pour accroitre l’autonomie et l’harmonie sociale.
Le point d’orgue de la célébration de l’anniversaire aura lieu samedi, après l’inauguration d’une stèle commémorative sur le site de la chapelle de Tahara’a. Un grand rassemblement suivra au stade de Pirae, où se succèderont des spectacles proposés par les membres les plus jeunes de la communauté, une grande messe de l’Église et les discours des autorités locales et de l’apôtre Ulisses Soares.
Elle est à la base de toutes les affaires de terres dans un Pays où près de 60% des surfaces émergées sont en indivision : aujourd’hui source de conflit, la généalogie en Polynésie est pourtant au cœur de la culture ma’ohi.
Pour en savoir plus, Punaauia organise « La Semaine de la généalogie » à la mairie. Pendant quatre jours, le public est invité à découvrir plus d’une centaine d’arbres généalogiques et pourquoi pas, retrouver la trace de ses ancêtres.
Cette 3ème édition est placée sous le thème « TŌ’U ’ŌPŪ FĒTI’I, TŌ’Ū PARAU – Ma famille, mon histoire ».
Le programme :
À noter : les ateliers prévus jeudi 25 et vendredi 26 avril sont gratuits,mais se font uniquement sur inscription de manière dématérialisée via un formulaire disponible sur www.daf.pf.
PRATIQUE Mairie de Punaauia Gratuit et ouvert à tous Du 23 au 26 avril De 8 heures à 18 heures
Il se disait apte à réparer les “voitures, bateaux, poids-lourds” de “toutes marques”, comme l’affirmaient ses brochures publicitaires. Mais c’était loin d’être vrai. Ce trentenaire, escroc multirécidiviste, comparaissait de nouveau devant le tribunal pour 5 dossiers : un moteur hors-bord qu’il avait vendu pour 350 000 francs, dont l’acheteuse n’a jamais vu la couleur, mais aussi plusieurs arnaques ciblant des propriétaires de voitures.
L’homme disposait en effet d’une patente de garagiste et proposait ses services à qui voulait. Plusieurs de ses clients se sont faits floués en avançant de fortes sommes d’argent sans que les réparations ne soient jamais effectuées, ni qu’ils soient remboursés.
“Monsieur se prétendait garagiste, mais à part un tampon et une patente, il n’a véritablement aucune compétence. Il sait démonter, mais ça, tout le monde peut le faire. Il a reconnu devant les enquêteurs qu’il était incapable de remonter une pompe et une rampe à injection”, a expliqué le procureur.
“J’ai appris sur le tas. Plus jeune, je bricolais un peu”, a soufflé le trentenaire pour se défendre, sans trop y croire.
L’homme aurait également un visage plus menaçant selon l’une des victimes qui s’est dit “très perturbée” par l’affaire : “Pendant des années j’ai couru après lui. Je ne voulais plus vendre ma voiture. Il a insisté pour que je lui remette la carte grise. Il m’a dit : ‘Attention. Tu ne sais pas de quoi je suis capable quand je vais te croiser sur la route’. J’ai eu très peur”.
Pour justifier ses agissements, le prévenu a déclaré, qu’à cette période, il était “tombé dans une addiction au jeu” qui lui avait fait perdre beaucoup d’argent. Son avocate s’est quant à elle interrogée sur son état psychiatrique : “depuis 2014, il n’a pas cessé d’enchaîner les abus de confiance et les escroqueries”
Pour l’ensemble de son œuvre, le pseudo garagiste, déjà détenu pour des précédentes escroqueries, a été condamné à 4 peines supplémentaires de 6 mois de prison ferme. Il devra également verser des dommages et intérêts à ses victimes pour les préjudices moraux et matériels subis. L’homme a ensuite regagné Tatutu en compagnie des gendarmes.