Les archipels continuent leurs sélectives afin de préparer et sélectionner les athlètes qui représenteront leurs îles au Heiva Tu’aro Ma’ohi 2021 en juillet prochain.
Ce samedi à Vaiparaoa, terrain situé après le Musée de Tahiti et des îles, la 2e journée du Championnat de Tahiti commencera à 8 heures par la convocation des athlètes en lancer de javelot. Les épreuves commenceront à 9 heures pour le lancer de javelot en individuel, et à 11 heures pour le lancer de javelot des « vahine » et des « ui api ».
À partir de 11 h 30, débuteront les inscriptions des athlètes en lever de pierre et grimper au cocotier.
De 12 h 30 à 14 heures auront lieu les épreuves de lancer de javelot par équipes, de grimper au cocotier et de lever de pierre.
Cette journée sportive se tiendra dans le respect des dispositions sanitaires. Plus de renseignements au 87.77.09.05.
C’est le personnel de la présidence qui a accueilli les touristes dans le hall de l’aéroport. Sur les 240 passagers prévus sur ce premier vol en provenance des États-Unis depuis la réouverture des frontières, 150 ont atterri ce lundi matin à Faa’a. Pour les diriger, deux files ont été créées : une pour les passagers vaccinés, l’autre pour les passagers non-vaccinés. Ceux-là ont été immédiatement conduits dans un centre dédié pour y effectuer leur période d’isolement.
Les premiers touristes américains de l’année avaient hâte de réaliser ce voyage. Comme ce couple qui « attendait ça depuis 2 ans, depuis 2019, confie le mari. Il y a eu la Covid, donc nous avons décalé d’un an. Et heureusement que les frontières ont rouvert. »
Selon certains passagers, les annulations et reports ont été bien gérés. « Les compagnies aériennes et les hôtels ont été très conciliants, vraiment très conciliants », assure un Américain fraîchement débarqué.
Autre aspect salué par ces premiers touristes des États-Unis : l’efficacité des contrôles à Tahiti-Faa’a. « Je n’aime pas qu’on m’enfonce des trucs dans les narines, mais ça s’est très bien passé, assure l’un d’entre eux. Je ne m’attendais pas à une telle efficacité. Los Angeles devrait prendre exemple sur vous. »
Près d’une soixantaine de personnels ont été mobilisés pour ce vol en provenance des États-Unis. Les procédés sont améliorés quasiment au quotidien.
« Je ne sais pas si ça devient un argument touristique, mais quoi qu’il en soit, le test à J zéro, à l’entrée, n’est pas fait dans tous les aéroports du monde, explique Frédéric Sautron, l’administrateur des Tuamotu-Gambier, qui représentait le haut-commissaire ce lundi matin. Ce test à J+4, le contrôle préalable à l’embarquement, et puis ce statut et la mobilisation des services du Pays qui ont pris en charge financièrement beaucoup de sites dédiés ; la mobilisation de l’État qui assure 7 jours sur 7 le contrôle de tous ces nombreux dossiers qui arrivent pour pouvoir apporter une réponse individuelle aux différents voyageurs, méritent d’être salués. »
Les professionnels du tourisme sont les plus heureux, car ils reprennent enfin du service après plusieurs mois d’arrêt.
À Raiatea ce week-end, ils étaient près d’une vingtaine d’agents des services du Pays à faire le déplacement jusque dans le district de Puohine. Ils représentaient la direction des Affaires foncières, la direction de l’Agriculture, celle de la Santé, de la Construction ou encore de l’Aménagement. Le but : répondre aux attentes de la population de l’île et faciliter les démarches administratives.
« On s’est rendu compte pour les communes éloignées de Raiatea que les usagers avaient du mal à se déplacer car il y a un manque de transport. Donc c’est à nous d’aller vers les usagers maintenant et nous allons poursuivre nos actions le mois prochain dans la commune de Tumaraa », explique Herenui Thunot, administratrice de la circonscription des îles Sous-le-Vent.
L’initiative est accueillie comme une bénédiction. Se déplacer de Puohine à Uturoa est souvent coûteux et vécu comme un vrai parcours du combattant pour ces habitants du district, comme pour Violetta qui est venue se renseigner pour son permis de construire. « Ils ont répondu à toutes mes questions, c’est bien. Parce que sinon on doit se déplacer pour aller en ville, y’en a d’autres qui n’ont pas de voiture ».
Un problème de véhicule rencontré par plusieurs habitants du district, comme le confirme la mairesse de Puohine, Armelle Masse. « Ici nous n’avons pas de transport en commun donc, pour la population de Puohine, ceux qui ont des voitures y arrivent facilement mais ceux qui n’en ont pas sont obligés de se débrouiller et de payer le prix fort du transport ».
Le déplacement de ces agents dans des communes plus éloignées, c’était aussi l’occasion pour certains services de mieux se faire connaître, comme en témoigne Antoine Cerveau, responsable de la maison de l’enfance à Raiatea. « Effectivement, se déplacer jusqu’à Uturoa, ça coûte en temps, en argent, en énergie. C’est toute une organisation et c’est pour ça que venir aujourd’hui est très important. Et dans le cas de la famille et de la maison de l’enfance, c’est aussi très utile de faire venir l’information jusqu’ici ».
L’opération sera reconduite tout au long de l’année, dans différentes communes.
La campagne de vaccination polynésienne s’accélère nettement grâce à l’arrivée sur le territoire en fin de semaine dernière de 22 000 doses du vaccin Janssen. Avec une efficacité évaluée à 66%, ce vaccin a surtout le grand avantage d’être à dose unique et de pouvoir être stocké dans un congélateur conventionnel. Malgré ces avantages, Janssen souffre d’une mauvaise presse : en cause, les cas de thromboses révélés sur des femmes de moins de 50 ans. Le Danemark a d’ailleurs enfoncé le clou ce week-end en annonçant officiellement que ce sérum était définitivement retiré de sa campagne vaccinale.
Mais pour Daniel Ponia, l’un des référents de la plateforme covid, « le vaccin, c’est un médicament. Et comme tout médicament, le risque zéro n’existe pas. Mais les études menées par nos experts scientifiques montrent bien que c’est un vaccin qui est efficace contre le coronavirus souche mais aussi contre les trois variants anglais, brésilien et sud-africain ».
A contrario de la France, où le vaccin Janssen est uniquement destiné aux plus de 55 ans, le territoire a souhaité garder sa dynamique en l’ouvrant aux personnes âgées de 18 voire 16 ans avec l’accord parental, comme l’explique Daniel Ponia : « le Ministère de la santé a quand même décidé de mettre en place, seulement de lundi à jeudi cette semaine, la vaccination en utilisant le Janssen, parce qu’il y a beaucoup de demandes de personnes qui souhaitaient avoir le Janssen parce que c’est une vaccination à une seule dose ».
Pour le public présent ce matin sous le fare pote de la direction de la santé, se faire vacciner en une seule fois est vécu comme une réelle chance. « Le médecin a dit qu’apparemment, le Janssen est plus efficace que le Pfizer et comme il y a qu’une seule fois, donc on fait une seule piqûre, une seule vaccination donc c’est mieux », témoigne un patient, alors qu’il vient tout juste de recevoir sa dose de Janssen.
Avec l’ouverture des frontières et son flot de touristes, le Pays peut ainsi mettre un coup d’accélérateur à sa campagne vaccinale pour atteindre une immunité collective satisfaisante. Une immunité qui, selon les spécialistes, devra atteindre les 80% de la population pour espérer éteindre l’épidémie. Actuellement la Polynésie a réussi à vacciner 25% de sa population.
« Je n’oublierai jamais Maupiti… » : ce sont les termes gravés sur la plaque commémorative en mémoire de la tragédie du Manuia. Le 23 mai 1963, le bateau s’est retourné à l’entrée de passe de Maupiti. Sur la quarantaine de passagers embarqués, 15 personnes ont péri lors de ce naufrage : 1 homme, 10 femmes et 4 enfants. Pour la plupart, des mormons qui rentraient de Huahine après l’inauguration de la chapelle de Haapu.
« La mer était vraiment agitée. La houle dépassait notre hauteur. Notre bateau se trouvait au bas des creux quand il a dérapé puis chaviré », se souvient Papa Mauia, rescapé, 18 ans au moment des faits.
« Quand ça c’est passé, (…) l’avant piquait du nez. Et l’arrière s’est retourné, entraîné par la houle. Quand j’ai disparu dans l’eau, je pensais être le seul survivant. il y avait aussi la houle qui sortait vers le haut. il y avait aussi la houle qui entraînait vers le fond. Ça faisait l’aller-retour. Heureusement que c’était rapide l’aller vers le fond et le retour vers la surface. Tu bois la tasse quand même et tu remontes pour une bouffée d’air, puis retour vers le fond. Combien de fois… » raconte Roger Teruuhaunui, rescapé, 17 ans au moment des faits.
Un bateau chargé à bloc, une mauvaise manœuvre… Plusieurs questions restent encore en suspens. La passe de Maupiti est réputée être dangereuse et la météo de ce fameux 23 mai 1963 était particulièrement mauvaise. « Mon père est les autres passagers ont dit au capitaine de ne pas s’engager dans la passe. la mer était trop agitée. À l’époque, la vitesse du bateau n’était que de 8 noeuds. Aujourd’hui on est passé à 15 – 16 noeuds. Mais il y a toujours des difficultés« , explique Thierry Teriihaunui descendant de survivants.
Moment d’émotion pour les familles des victimes et surtout pour les rescapés de ce naufrage, comme Roger Teruuhaunui, qui reviennent sur les récits du drame : « Quand je me suis retrouvé au large, j’étais vraiment loin. Il y avait d’autres survivants accrochés à des planches. On voyait les corps des victimes entraînés par le courant. On les a pris. Les autres, on n’a pas pu. »
Ce moment restera dans la mémoire de Papa Maui : « Dans le fracas de la mer agitée, on entendait des voix qui s’élevaient comme un dernier soupir. À cet instant l’île était en larmes. Et jusqu’à aujourd’hui, on ne peut pas oublier ce qui s’est passé. »
« Nous avons décidé avec le département historique de l’Eglise, d’installer une stèle commémorative qui va nous rappeler cette tragédie et surtout, tous ceux et celles qui ont donné leur vie lors de cette tragédie du 23 mai 1963« , déclare le représentant de l’Eglise de Jésus Christ des Saints des derniers jours, Elder Benjamin Sinjoux.
Pour ne pas oublier ce drame et surtout ses victimes, les visiteurs pourront lire le résumé de cette histoire qui aura marqué les esprits des habitants de Maurua des années durant.
Un lundi spectaculaire. Pour débuter son festival, le collège de Taravao propose un spectacle acrobatique. Les artistes sur scène allient force et souplesse. Mais comme pour tout métier, les élèves doivent être conscients des efforts fournis en amont.
« L’expression corporelle est la même qu’un sculpteur, qu’un chanteur, qu’un danseur, qu’un acteur. C’est une expression artistique, elle va créer des émotions qui vont susciter de l’attention. Et là, on a gagné quand on a l’attention de quelqu’un », confie Sébastien Stella, l’un des acrobates en représentation.
Le festival a pour objectif de faire découvrir le domaine des arts, du spectacle et la culture polynésienne, aux élèves mais aussi à leurs enseignants. Un projet mis en place par une classe de 3e avec l’aide de leurs professeurs d’EPS et de musique.
« Chaque professeur aide vraiment à mettre en place cette idée de l’expression. Maintenant, il faut la développer dans différents domaines, corporels, graphiques, parce que nos élèves sont talentueux dans tous ces domaines-là. Et c’est bien que chacun puisse réussir dans le domaine qui lui correspond », indique Nadège Campan, professeur d’EPS.
Le collège veut développer l’expression artistique dans ses programmes lors de ce festival et un autre similaire en décembre.
« Aujourd’hui il faut bien se rendre compte qu’on est certes toujours dans la société de l’écrit, mais qu’on est de plus en plus dans la société de l’oral. Et c’est un outil essentiel pour la société d’aujourd’hui, une société de communication », explique Jean-Paul Landais, le directeur de l’établissement.
Des spectacles, des scènes ouvertes, des expositions, des ateliers, des débats, des documentaires mettront à l’honneur tout au long de la semaine toutes les formes d’expression : orale, corporelle, écrite et graphique.
Vous étiez présent lundi matin à l’aéroport pour l’arrivée du premier vol en provenance des États-Unis. Est-ce qu’on peut dire que le ciel s’éclaircit un peu plus pour la compagnie ? « Ce sont des images qui font plaisir à voir, le retour des Américains. Effectivement, j’étais présent, avec un peu d’appréhension parce que c’est le premier vol avec tous les protocoles qui ont été mis en place. Mais il faut saluer la mobilisation de tous, État, Pays, compagnies aériennes, l’aéroport également. Ça a été assez fluide, les touristes étaient contents, ils avaient le sourire. Donc on est contents aussi. »
240 passagers étaient initialement prévus sur ce vol. Certains ont annulé ou reporté leur voyage mais d’autres ont fait face à des problèmes administratifs. Que s’est-il passé ? Le protocole en place est-il trop strict ? « Les vols se sont dégonflés effectivement. On était à 292, puis 245 six jours avant et on a fini à 150. Je pense d’abord que c’est le premier vol. Les raisons exactes, on ne les a pas individuellement, mais il est très probable que ce soit un mélange. Les protocoles, peut-être également le fait que pour les familles, les enfants de moins de 16 ans ne sont pas vaccinés, donc les familles ont dû annuler. Je pense que c’est un ensemble de choses, mais on est confiants sur les prochains vols. On va se roder. Nous nous sommes réunis dans l’après-midi pour débriefer avec les services de l’État, du Pays. »
Les voyageurs restent tout de même dans le flou. Est-ce que vous seriez favorable au pass sanitaire ? Est-ce que ça ne serait pas la solution ? « Déjà le flou est en train de s’améliorer. Maintenant bien entendu, le pass sanitaire et la vaccination, c’est la solution pour voyager. Sachant d’ailleurs qu’aujourd’hui le Parlement européen a voté le pass sanitaire. Maintenant il y a tout un processus qui va suivre, mais c’est un premier pas et on espère que ce pass va arriver rapidement. »
Quelle va être la suite des programmes de vol pour Air Tahiti Nui ? Quel est le taux de remplissage pour le mois de mai ? « Jusqu’au 15 mai, on a trois vols par semaine. On va vite passer à quatre. La demande est là. Mais pour les taux de remplissage, on a vu sur le premier vol, il faut arriver à conserver nos passagers, à les rassurer. Mais la demande en Amérique du Nord est très forte. Donc on est quand même assez confiants. »
Les touristes américains sont heureux de fouler le sol polynésien. Les touristes européens ont moins bonne mine. Les Français pourraient revenir au mois de juin. Il y aura de la concurrence dans le ciel. Comment vous vous positionnez ? « Déjà, on n’a pas de visibilité sur le fait que les Français et les Européens puissent revenir. C’est vrai qu’il y a eu des annonces de déconfinement du Président de la République. Il y a eu une réunion en visio avec le secrétaire d’État au Tourisme. Les Français peuvent voyager en France. Les Français peuvent voyager dans certains pays étrangers, la Grèce, l’Italie. Mais les Français ne peuvent toujours pas voyager dans les outre-mer. Donc les outre-mer sont en train de demander des précisions. On ne les a pas à ce jour. Il y a une éclaircie quand même, le ministre des Outre-mer arrive bientôt et je pense que beaucoup de professionnels du tourisme ont hâte de lui poser ce genre de questions. Savoir quand les Français pourront revenir. Parce que ce qui est important, c’est qu’on arrive vers la haute saison. »
Cette réouverture potentielle pourrait sauver la haute saison ? « À condition qu’on leur dise suffisamment à l’avance qu’ils pourront venir. Si vous les prévenez trop tard, les Français et généralement les touristes réservent au moins deux-trois mois à l’avance leur séjour. Aujourd’hui beaucoup de séjours sont déjà réservés. On reçoit beaucoup de messages, notamment de métropole où les gens s’inquiètent de savoir s’ils pourront venir ou non. Donc il y a besoin déjà de rassurer, parce que beaucoup ont reporté leur vol et l’industrie du tourisme a été conciliante. Nous avons reporté sans frais. »
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a pris des engagements vis-à-vis de la compagnie pour sa pérennité. Ça en est où aujourd’hui ? « Sur le plan financier, un contact a été repris et le dossier est en cours d’instruction pour les services de l’État, notamment ceux de Bercy au travers d’un organisme qui s’appelle le CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle, NDLR). Nous sommes en relation, nous échangeons, ça suit son cours. »
Taina Calissi (dessin, chorégraphie, photo, écriture et video), Tafetanui Tamatai, dit Tafe (artiste pluridisciplinaire), Tahea Drollet, dit Tahe (artiste pluridisciplinaire) et Romain Picardi, dit Abuz (fresques murales) sont les lauréats du concours Résidence d’artiste – Cité internaitonale des arts.
Ce concours est le fruit d’une collaboration entre le gouvernement de la Polynésie française, le haut-commissaria et la Cité internationale des Arts, plus grande résidence d’artistes au monde.
Les 4 lauréats pourront se rendre à Paris afin de créer, échanger et découvrir dans une structure entièrement dédiée à l’art.
Ouvert à toutes les disciplines, le programme de résidence destiné aux artistes lauréats leur permettra d’aller à la rencontre d’artistes du monde afin de nouer des liens mais également de faire voir et valoir leur pratique et leur talent.
Tout au long de leur résidence, ils bénéficieront d’un accompagnement sur-mesure, de rencontres mensuelles et d’entretiens individuels avec des artistes et des professionnels de la culture. Ce programme s’ancre également au coeur de la vie, des activités et des réseaux de la Cité internationale des arts, à Paris, et de ses 325 résidents de toutes disciplines, de toutes générations et de toutes les nationalités.
Le programme offre ainsi à chaque lauréat un accompagnement artistique et professionnel par la Cité internationale des arts, une bourse de vie de 95 465 Fcfp par mois, une bourse de production de 95 465 Fcfp par mois, un atelier-logement sur le site du Marais de la Cité internationale des arts et un billet d’avion aller-retour à destination de Paris pris en charge par la compagnie Air Tahiti Nui.
« Peines maximales » pour Dominique Auroy et Pierre Marchesini. L’actuel propriétaire de La Dépêche de Tahiti et son ancien directeur ont été reconnus coupables ce mardi matin d’entrave au fonctionnement du comité d’entreprise et rupture sans autorisation du contrat de travail.
Le tribunal correctionnel a estimé que les faits étaient d’une particulière gravité puisqu’ils portaient atteinte aux droits des salariés. Ils ont donc écopé de la plus lourde amende pour ce genre de délit, soit 894 000 Fcfp chacun.
Un salarié dont le licenciement a été reconnu comme irrégulier recevra une indemnité de 11 millions de Fcfp. La CSIP et la CSTP/FO, qui s’étaient également constituées parties civiles, seront dédommagées à hauteur de 300 000 Fcfp.
Le ministre de la Culture Heremoana Maamaatuaiahutapu a participé, lundi, au sommet inaugural virtuel d’unité du Pacifique Ho’okele organisé par le Pacific Consortium Ahamoananuiakea. Il a réuni par Zoom ses partenaires, signataires des accords d’échanges culturels et éducatifs.
Il s’agit principalement d’institutions et d’organisations culturelles de la région océanique, de Aotearoa, d’Alaska, de Polynésie française, de Taiwan, de Micronésie, de Rapa Nui et de Hawaii.
L’objectif est la construction d’un réseau pacifique de connaissances autochtones pour aider à façonner des solutions locales et mondiales pour faire face aux enjeux environnementaux, grâce à des échanges culturels, éducatifs et professionnels.
En novembre 2019, la Polynésie française avait signé une déclaration commune visant à un renforcement des cultures, des langues et du patrimoine océanique en promouvant les connaissances ancestrales en vue de la résolution des défis climatiques.
Les coopérations culturelles et éducatives qui en découlaient ont dû être reportées suite à la fermeture des frontières notamment entre le Musée de Tahiti et le Bishop Museum, le Conservatoire de Polynésie française et l’Université de Hawaii.
Cette rencontre virtuelle a été l’occasion de reprendre contact et de faire le point avant l’arrivée des pirogues Hokulea et Hikianalia en octobre 2021 sur le marae de Taputapuatea, lieu de départ de la Moananuiakea, la Transpacifique 2022. Ce voyage traditionnel aura pour étapes les différentes localités où se trouvent les partenaires.
Le ministre de la Santé, le docteur Jacques Raynal, a été à la rencontre, mardi matin, des 23 CAE et 3 CVD réunis dans cette plateforme, pour un briefing complet de leurs missions, en soulignant l’importance de leur rôle dans ce travail pour la protection de la population.
Cette plateforme aura pour objectif principal d’analyser les dossiers de demande des voyageurs souhaitant se rendre au Fenua. Elle veillera également au respect des voyageurs du protocole de quarantaine actuel par un suivi téléphonique fréquent.
Les équipes disposeront d’un encadrement conjoint et de proximité par des agents du Haut-commissariat, de la Direction de la Santé et de l’ARASS.
Cette plateforme vient renforcer les dispositifs existant pour limiter le risque de réintroduction du virus et permettre ainsi de rouvrir les frontières dans les meilleures conditions.
Elle a pu être mise en place et être opérationnelle en un temps record grâce à la collaboration efficace des différents services du Pays et de l’Etat.
Le concours est ouvert à tous les étudiants désireux de construire leur pensée, de poser leur voix et de surpasser leurs difficultés lors de la prise de parole en public.
Pendant 4 à 5 minutes, l’ensemble des participants s’exprimeront et développeront leur argumentation face à un jury sur un sujet de leur choix. Leur objectif ? Convaincre leur auditoire en captant leur bienveillance !
Les candidats se sont formés grâce à des ateliers d’expression organisés tout au long de l’année universitaire.
Les lauréats se confronteront à leurs homologues calédoniens lors d’une rencontre ultérieure.
L’événement est ouvert au grand public.
Pour assister à la soirée, en raison des mesures sanitaires, réservez auprès de : aide-reussite@upf.pf
Plus de 150 tonnes de pierres peuvent tomber à tout moment. Tel est le constat de la visite technique réalisée par le Laboratoire des Travaux publics de Polynésie française le 7 avril dernier. La grille de sécurisation actuelle ne permet pas de retenir d’aussi gros blocs de pierres. C’est pourquoi le Pays a souhaité réagir rapidement en proposant l’abattage des masses rocheuses par le moyen d’explosif. « C’est une question de vie ou de mort. (…) On vient sécuriser la population. (…) Il y a 3 blocs. 50 tonnes par bloc. Ce n’est pas avec nos grillages qu’on va pouvoir les retenir. Ça engage ma responsabilité », explique le ministre René Temeharo, ministre des Grands travaux.
La population a appris par les réseaux sociaux le projet de dynamitage et quelques-uns sont venus exprimer leur mécontentement et surtout s’informer afin de se préparer au bouleversement potentiel dans leur vie quotidienne. « J’ai eu une des secrétaires de la commune de Tautira. Elle nous a dit qu’il y a un projet en cours, c’est-à-dire le dynamitage. La secrétaire a dit qu’une réunion publique allait se faire mais plus tard, on ne sait pas quand parce que le dynamitage va se faire pendant les vacances. Pour moi, nos enfants vont à Pueu à l’école. Il y a tout un programme à refaire. On a aussi des enfants qui vont au lycée à Taravao. C’est le même principe, déplore Teare une habitante. Peut-être qu’il y a la solution de faire un tunnel au niveau du pont de Vaitapiha et qui longe directement au niveau de la route qui monte vers le Tahuareva qui pourrait traverser à l’autre bout, là où il y a le lotissement Auhe, qui faciliterait la traversée. (…) On n’est pas pour le dynamitage. »
Mais un tunnel ou une route étirée ne résoudrait pas le problème de chutes des pierres. En concertation avec la commune, les travaux d’abattage de ces masses rocheuses sont prévus dans deux semaines. La population est invitée à prendre ses dispositions du 10 au 28 mai car les horaires de fermeture de la circulation publique ont été arrêté et sont susceptibles d’évoluer.
Après l’opération de dégagement, les travaux de confortement vont se poursuivre quatre mois durant.
PRATIQUE
Du 10 au 21 mai : Fermeture totale de la route : Lundi, Mardi, Jeudi de 7h30 à 11h30 et 12h00-15h30 Mercredi, Vendredi de 7h30 à 12h et de 13h30 à 16h30
Du 25 au 28 mai : Le périmètre de sécurité sera élargi le temps de cette phase (risque de projections de cailloux). L’accès à la plage sera par exemple fermé pour des raisons évidentes de sécurité, ainsi que le chemin de croix. Fermeture totale de la route : Mardi, Mercredi, Jeudi de 7h30 à 16h30 (fermeture en continu) Vendredi de 7h30 à 12h et de 13h30 à 16h30 (avec une pause méridienne pour permettre le retour des scolaires) Plus d’infos pratiques sur la page de la commune en cliquant ICI
Les forains de Faa’a sont inquiets. Les grandes vacances scolaires approchent à grand pas et ils n’ont toujours pas d’emplacement pour leurs attractions.
« On n’a pas accès au site cette année, puisque les travaux de Vaitupa ont commencé, explique Stéphane Philipponneau, le président de l’association des forains de Faa’a. On nous avait dit oui au début, après on nous a dit non. Après on est retourné sur le site avec les différents acteurs du terrain, on nous a redit non, et on nous a dit : on n’a pas de solution pour vous. Cette année, moi j’ai le problème, mais dans l’avenir, ça sera les autres associations qui auront le problème. Outumaoro, l’année prochaine ils veulent commencer à construire la salle, donc ils auront le même problème, ils vont être éjectés de leur terrain. Et l’année d’après, ce sera le site de Mamao où ils veulent aussi commencer à faire leur parc. C’est bien beau de faire des parcs partout. Mais et nous, on va où ? »
Chaque année, de juin à août, le site de Vaitupa accueille une quarantaine de propriétaires de baraques et de manèges, pour 3000 à 5000 visiteurs attendus par jour. Une activité qui permet, en outre, la création de 200 emplois saisonniers. « Mais pour l’instant, il n’y a rien du tout. Et c’est pas une question de covid, c’est une question de terrain. Le territoire n’a plus de terrain à nous donner », assène le président de l’association des forains de Faa’a.
Malgré des demandes adressées au président du Pays, au vice-président et au ministre en charge de leur dossier, les forains de Faa’a restent sans réponse. Contacté par nos soins, le ministère de la Culture n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Des solutions pourraient pourtant être envisagées, selon le président de l’association.
« Déjà il y a le site de Bel Air, sauf qu’ils veulent commencer les travaux pour faire le remblai, indique-t-il. Après on a Vaitupa, c’est-à-dire que quand vous entrez à Vaitupa, sur la gauche, il y a un parking. On voulait inverser. Au lieu de se mettre devant le chantier, se servir du parking pour mettre nos manèges. Et le soir se servir de là où on mettait nos manèges pour garer les voitures, avec des vigiles pour ne pas que les gens aillent sur le chantier. Mais ils ne veulent pas. »
De leur côté, les forains de Outumaoro et de Mamao commenceront à s’installer le 24 mai.
Un tragique accident ou une mort consécutive à divers manquements de sécurité ? C’est la question que devront trancher les magistrats du tribunal correctionnel chargés d’étudier le dossier de la mort d’une jeune touriste japonaise.
Le 27 juillet 2014, au lendemain de leur arrivée en Polynésie, elle et son mari s’étaient rendus dans un club de plongée de Rangiroa pour aller contempler la faune marine de la passe de Tiputa. Tous deux étaient de niveau 1, mais la jeune femme avait tout de même 160 plongées à son actif.
Leur niveau leur interdisait cependant de dépasser les 29 mètres de profondeur. Sauf que grisé par les paysages, le mari avait franchi ce seuil pour prendre quelques photos. Le moniteur avait dû le rattraper, quittant du regard l’épouse. Quelques instants plus tard, il découvrait celle-ci sans masque et sans détendeur. Et malgré son intervention, puis un massage cardiaque en surface, elle n’a pas pu être réanimée.
Pour l’accusation, le moniteur a une responsabilité dans ce décès pour être descendu au-delà de la profondeur réglementaire et ne pas avoir suivi constamment la victime. « Il y a une impression de flou, de laisser-aller. (…) L’appréciation de leur niveau n’a pas été bonne », a estimé le procureur pour qui il y a eu un « manquement délibéré aux obligations de prudence ».
Pour le moniteur, si cet accident est le « drame de -sa- vie », il estime ne pas avoir manqué de jugement. Son avocat a plaidé la relaxe.
« Ce n’est pas le chef de palanquée qui a décidé de descendre au-delà des 29 mètres, mais c’est bien le mari de la victime, indique Me François Quinquis, l’avocat du moniteur et du club de plongée. De surcroît, et surtout, on doit considérer qu’il n’y a aucun lien de causalité de démontré entre ce dépassement de la profondeur et l’accident. Malheureusement, lorsque le masque laisse passer un petit peu d’eau, et contrairement à ce que le tribunal a pu indiquer, on panique très vite. On peut avoir 160 heures de plongée, j’ai fais moi-même de la plongée sous-marine quand j’étais plus jeune, je peux vous certifier qu’on est très mal lorsqu’on commence à boire la tasse. »
Le procureur estime lui que les manquements sont constitués. Il a donc requis 18 mois de prison avec sursis contre le moniteur, et une amende de 5 millions de Fcfp pour le club de plongée. Le tribunal rendra sa décision le 1er juin. Reste qu’il y avait un grand absent ce matin au procès : le mari de la victime qui n’était ni présent, ni représenté.
Ah-You Le Moullac est organisatrice de marchés aux puces. Elle avait l’habitude d’installer sur un grand terrain une quarantaine de chapiteaux. Mais depuis le 17 novembre, les populaires marché aux puces et vide grenier sont interdits en raison de la situation sanitaire. L’épidémie maintenant maitrisée, plusieurs manifestations comme des salons et expositions artisanales ont obtenu le vert. Alors pourquoi pas les petits marchés de la Presqu’île s’interrogent les riverains de Taravao… « Qu’on nous ouvre la porte, qu’on pense à nous. pour moi c’est comme si on nous avait oublié. Mes pauvres exposants m’appellent presque tous les jours. Les petits qui veulent travailler, vendre leurs affaires et gagner un peu de sous. »
Selon le haut-commissariat, les autorités optent pour le principe de précaution en levant les restrictions de manière progressive. Bien que la situation sanitaire soit stabilisée, le virus circule encore. 7 nouveaux cas ont été enregistrés au cours du week-end. Les vides greniers, marchés aux puces ou brocante se distinguent des salons dit professionnels. Les garanties de sécurité sanitaires doivent être suffisantes notamment dans la gestion des flux et la distanciation. « On peut organiser avec de bonnes règles. J’ai mes employés qui surveillent les clients et les visiteurs, on leur dit, ils savent, ils remettent leur masque. »
Les représentants du secteur comptent faire des propositions aux autorités en rappelant notamment que ce type de manifestation ne dure qu’une demi-journée .
La population l’a souhaité, la compagnie l’a réalisé. Taha’a fait désormais partie du circuit opéré par le Apetahi Express aux Raromatai.
« Lorsqu’on a ouvert la page Facebook Apetahi Express au début de la commercialisation, on a eu énormément de messages des habitants de Taha’a demandant de nous y arrêter, confie Samuel Matton, directeur commercial chez Aremiti. Et puis on passe devant pour aller à Bora Bora, du coup on a commencé à réfléchir. Les élus des Raromatai aussi ont fortement poussé pour qu’on fasse cette desserte. Et on s’est décidé finalement à le faire et c’est ce qu’on inaugure aujourd’hui. »
Il faut compter 1 heure pour rallier Taha’a depuis Raiatea. Une durée, certes longue mais nécessaire pour rassurer la population de l’île, soucieuse de la dégradation du littoral. « Une fois près de la côte de Taha’a, on réduira à une vitesse de 13 nœuds, 12 nœuds, ce qui limitera la houle du navire », explique Faaora Faraire, le capitaine du bateau.
La population de Taha’a est ravie. Cela faisait 9 ans que l’île attendait un navire de transport de passagers. « Ils ont toujours voulu un bateau, réaffirme la mairesse de Tahaa, Patricia Amaru. C’est pour ça que nous nous sommes battus à la Communauté de communes pour avoir un bateau. C’est une demande de la population. Donc là c’est un grand soulagement, parce qu’ils peuvent partir en famille à un moindre coût. »
Il restera Maupiti pour enfin couvrir l’ensemble des îles Sous-le-Vent. Le navire étant trop large pour la passe, la compagnie est en cours de négociation avec un armateur de la place.
Une vingtaine de personnes ont convergé mardi matin au fond de la vallée de Tefaaiti pour évoquer les nuisances d’un chantier d’extraction d’agrégats et de roches, lancé en 2017. Ces propriétaires terriens accusent la société en charge de ces travaux d’avoir outrepassé les autorisations données en termes de quota et de périmètre d’extraction. Aujourd’hui ils demandent réparation.
« Ils sont également propriétaires de ces terres, donc ils sont également propriétaires de ces cailloux donc ils peuvent également profiter de l’argent qui est en train d’être donné à une seule personne », a fait remarquer Bruno Faatoa, président de l’Association familiale « Edmond Raitua Tom Sin Vien ».
Ces mêmes propriétaires estiment également que les autorités du Pays n’ont pas suffisamment contrôlé ces travaux malgré leur sollicitation.
De côté de la société EPC responsable des travaux, le directeur Philippe Choquet, joint par téléphone,se dit serein et attend avec impatience les conclusions de la justice suite à son dépôt de plainte contre Bruno Faatoa : « j’ai tout fait dans les règles, l’équipement est au courant de ce que je fais. J’ai des autorisations, j’ai tout. Mais bon après, il y a un parachute qui se greffe à tout ça et qui nous embête. C’est au tribunal, j’attends le jugement là, ça va sortir ».
Quels ont été les grands sujets et les grands axes choisis cette année, et pourquoi les avoir choisis ?
« Tout d’abord, le grand thème qui a été choisi, c’est « notre océan, notre patrimoine, notre avenir, allant vers l’autonomisation économique de toutes les femmes du Pacifique ». Et puis nous avions trois sous-thèmes sur lesquels nous nous sommes basés pour organiser les échanges. Donc le premier, bien sûr, c’était l’autonomisation économique des femmes, le deuxième, les violences fondées sur le genre et enfin, la justice climatique et l’égalité des chances ».
Justement, concernant les inégalités sur l’émancipation des femmes dans le Pacifique, elles sont encore très marquées ? On en est où aujourd’hui au fenua ?
« Alors il est vrai qu’aujourd’hui, dans une majorité des pays du Pacifique, la différence est bien marquée, les femmes ne sont pas encore reconnues. On en a eu la preuve par certains témoignages de femmes qui ont été réalisés dans d’autres pays. Chez nous, on n’a pas atteint le but que nous nous sommes fixés. Par contre, je peux donner juste un exemple, c’est que 45% des entreprises de notre Pays sont dirigées par des femmes. Ensuite, nous avons la chance d’avoir de nombreuses associations qui accueillent les femmes et qui les amènent à faire de l’artisanat, de la couture et donc, les revenus arrivent quand même au sein des familles ».
Il n’y avait pas que des femmes à ces triennales, il y avait également des hommes. Est-ce que ces échanges ont été fructueux ?
« Nous avons eu en effet l’honneur d’avoir des hommes qui ont souhaité participer d’eux-mêmes. Et en effet, les échanges après les moments que nous avons passé à écouter des panélistes de différents pays, des ministres qui sont intervenus, avec les hommes oui, nous avons pu discuter lors des moments de pause et j’ai pu voir que ces hommes soutenaient réellement l’évolution de la condition féminine ».
L’objectif majeur de ces triennales était de préparer un document permettant de faire des recommandations. Quelles ont été ces recommandations et vous, à votre niveau, quelles sont les recommandations que vous avez faites ?
« Si vous voulez, toutes les recommandations ont déjà été préparées au niveau de la communauté du Pacifique Sud, puisque nous avions procédé – tous les pays – à des consultations chez nous, au préalable. Chez nous, nous avons consulté par exemple les associations qui œuvrent auprès des femmes, les établissements sociaux-éducatifs qui accueillent également des femmes. Et donc, c’est la communauté du Pacifique Sud qui s’est occupée de rassembler tous ces éléments dans un document qui a été modifié au fur et à mesure de la réunion des ministres. Donc ils vont finaliser ce document et nous ne le recevrons que la semaine prochaine et, à partir de là, je vais devoir l’examiner au sein de mon cabinet. Parce que nous avons nous aussi une feuille de route et nous allons y intégrer nous aussi une bonne partie des préconisations qui ont été faites. Et ensuite, je vais appeler toutes les associations qui œuvrent avec nous, qui ont participé pour travailler tous ensemble sur cette feuille de route ».
« Il n’y a pas urgence à se rendre à Paris à la fin du mois car les sujets d’ordre de souveraineté qui doivent se discuter avec l’Etat français méritent des séances de préparation », ont indiqué devant la presse les dirigeants de la coalition indépendantiste, qui s’était réunie samedi en convention.
« Le format et l’ordre du jour pas clairs » ont été invoqués par le FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak Socialiste), qui a demandé à l’Etat « de missionner un haut responsable habilité à préparer » le déplacement.
Le ministère des Outre-mer a indiqué à l’AFP que le FLNKS avait déjà posé ces conditions lors de réunions en visioconférence la semaine dernière avec le ministre Sébastien Lecornu, et que le ministère « travaillait pour les étudier et voir comment y répondre ».
« À ce stade », un report de cette réunion n’est pas envisagée.
Jean Castex a convié à Paris un panel de dirigeants loyalistes et indépendantistes du 25 mai au 3 juin « pour parler de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ». Dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998), un troisième et dernier référendum sur l’indépendance aura lieu avant octobre 2022. Emmanuel Macron pourrait également les rencontrer.
Les conséquences du oui et du non à l’indépendance ainsi que la date du scrutin, qui fait craindre un retour des tensions communautaires, étaient les principaux sujets à l’agenda.
Les deux premiers scrutins référendaires des 4 novembre 2018 et 4 octobre 2020 ont été remportés à 56,7% puis 53,3% par les partisans du maintien de l’île dans la France.
Le FLNKS a en outre indiqué qu’il ne participerait pas à la restitution jeudi des résultats de la consultation citoyenne, lancée par l’Etat pour permettre à la société civile de prendre part au débat sur le devenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Ces décisions interviennent alors que les indépendantistes ont remporté mi-février la majorité des membres du gouvernement collégial, six sur 11, après avoir fait chuter le précédent exécutif dirigé par le loyaliste Thierry Santa.
Faute d’accord entre les deux courants du FLNKS sur le nom du président, le gouvernement élu n’est toutefois pas encore entré en fonction.
Après d’intenses tractations, les indépendantistes se sont « engagés (mercredi) à installer » un président, lors de la prochaine convocation du gouvernement le 12 mai.