Avec ou sans paire de gants, équipés d’une binette ou pas, la dizaine d’élèves inscrits en classe patrimoine au collège de Faaroa arpentent de long en large chaque recoin de la plateforme, à l’affût de la moindre mauvaise herbe sur le pavage du site et ses alentours.
Les élèves contribuent à la mise en valeur d’un patrimoine culturel peu connu du public, et par la même occasion, s’enrichissent de son histoire. « C’est une manière de faire connaître les autres sites importants. (…) Le grand marae Taputapuatea n’existerait pas sans ces structures, notamment cette plateforme d’archers » explique Wilfrid Sidole, professeur au collège de Faaroa.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Le travail est mené en collaboration avec les responsables du marae. Le défrichage se déroule selon des consignes bien précises afin de préserver les structures. Les élèves sont sensibilisés sur l’importance du site et les plantes qui s’y trouvent « comme le ‘auti et les fougères » précise Meari Manoi, gestionnaire du paysage culturel Taputapuatea.
Peu à peu, le site se dévoile et laisse apparaître des traces du passé laissant place à toutes les suppositions des collégiens qui s’empressent de signaler leurs découvertes aux responsables. Chacune d’elles sera prise en photo puis répertoriée en vue d’une expertise. « Je communiquerai ces éléments à la structure archéologique de Papeete pour déterminer si ce sont bien des ossements humains ou des ossements d’animaux » ajoute Meari Manoi.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Élèves et encadrants sont plus que ravis de participer à ces découvertes. « On découvre en même temps qu’eux des bouts d’os, des dents de cochons, et même des pierres… C’est une grande fierté aussi pour eux de faire toutes ces découvertes » confie Titaua Raapoto, professeur de reo tahiti.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
Ce travail en commun servira de support pédagogique une fois en classe.
Ces deux jours, ciel peu à passagèrement nuageux en général. Sur les régions de Tematangi, Moruroa et Rikitea, des nuages porteurs d’averses sont attendus lundi dans l’après-midi et en soirée.
Vent de secteur Est modéré, pointes à 50/60 kilomètres/heure. Il vire dimanche au Nord-Est faible à modéré sur le Sud-Est Tuamotu et les Gambier et devient variable faible lundi.
Mer agitée. Houle longue de Sud-Sud-Ouest atteignant 3 mètres à 3 mètres 50 dans le Sud, 2 mètres 50 à 3 mètres ailleurs samedi soir. Elle baisse dimanche, en se généralisant entre 2 mètres et 2 mètres 50, et ce jusqu’à lundi. Au Nord, houle courte d’Est d’1 mètre 50 à 2 mètres.
« Tout sera différent » après la pandémie planétaire du nouveau coronavirus, dont l’humanité ressortira « meilleure ou pire », a prévenu le pape François, dans un message samedi soir, appelant à une « société plus juste et plus équitable ».
« Lorsque nous sortirons de cette pandémie, nous ne pourrons pas continuer à faire ce que nous faisions, et comme nous le faisions. Non, tout sera différent », a déclaré le souverain pontife, dans un message vidéo en espagnol à l’occasion de la fête de la Pentecôte.
« Des grandes épreuves de l’humanité, parmi lesquelles cette pandémie, nous ressortirons meilleurs ou pires. Ce n’est pas la même chose. Je vous le demande : comment voulez-vous en sortir ? Meilleurs ou pires ? », a-t-il lancé.
« Nous avons besoin que l’Esprit Saint nous donne des yeux nouveaux, qu’il ouvre notre esprit et notre cœur pour affronter le moment présent et le futur avec la leçon apprise : nous sommes une seule humanité. Personne ne se sauve tout seul. Personne », a assuré le pape François.
« Nous le savons, mais cette pandémie que nous vivons nous l’a fait vivre de manière beaucoup plus dramatique. Nous avons devant nous le devoir de construire une nouvelle réalité », alors qu' »aujourd’hui, le monde souffre, le monde est blessé, (…) surtout chez les plus pauvres qui sont rejetés ».
« Toutes ces souffrances n’auront servi à rien si nous ne construisons pas ensemble une société plus juste, plus équitable, plus chrétienne, non pas en paroles, mais dans les faits », a-t-il ajouté, appelant une nouvelle fois à « en finir avec la pandémie de pauvreté dans le monde ».
« Et c’est pourquoi aujourd’hui, nous nous ouvrons à l’Esprit-Saint pour qu’il change nos cœurs et nous aide à devenir meilleurs. (…) C’est la tâche de tous, et de nous tous », a-t-il conclu.
La pandémie a fait près de 367 000 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un dernier bilan -très vraisemblablement sous-estimé- établi samedi par l’AFP à partir de sources officielles.
Le pape a créé dès la mi-mars un groupe de réflexion inter-disciplinaire pour plancher durant une année sur un monde post-Covid 19 plus vertueux, dans tous les domaines. Il a par ailleurs annoncé « une année spéciale Laudato Si », cinq ans après la parution de cette encyclique à tonalité très sociale sur l’écologie, dénonçant en termes cinglants l’exploitation des hommes et de la nature.
Samedi après-midi, le pape a assisté à une prière dans les jardins du Vatican, face à la réplique de la grotte de Lourdes, en présence de personnes impliquées à divers titres dans la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 33 000 morts dans la péninsule : personnel soignant, membre de la protection civile, etc. Une prière retransmise dans le monde entier, et en direct sur la page Facebook du Vatican, de même que par CTV, la télévision du petit État.
En conclusion du mois marial, et en lien avec de nombreux sanctuaires du Marie, le Pape prie Marie en se rendant devant la copie de la Grotte de Lourdes, située dans les Jardins du Vatican. À suivre en direct ce samedi à partir de 17h30, heure de Rome.
Depuis le début du confinement en Italie, le 10 mars, le Vatican a appliqué les mêmes règles de distanciation sociale que celles valables dans la péninsule, et le pape n’a reçu depuis que des délégations extrêmement réduites.
Il a arrêté ses audiences hebdomadaires du mercredi et ses prières du dimanche depuis la fenêtre du palais apostolique place Saint-Pierre, remplacées par une retransmission vidéo depuis l’intérieur de ce palais.
À la faveur du déconfinement progressif en Italie, il recommencera dimanche à réciter sa prière dominicale depuis la fenêtre du Palais apostolique devant les fidèles, autorisés depuis une semaine à s’assembler de nouveau sur la place Saint-Pierre.
Le Président Edouard Fritch a élevé Rosina Layton-Thunot au rang de chevalier dans l’ordre de Tahiti Nui, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée, samedi, au domicile de la récipiendaire, en présence notamment de la ministre de l’Education, de la jeunesse et des sports, Christelle Lehartel. (Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
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(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
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C’est un parcours unique qu’a récompensé ce matin le président du Pays. Rosina Layton-Thunot dite « Nina » a été distinguée pour ses 54 années passées à partager sa passion, le basket-ball. « C’est une grande fierté pour nous aujourd’hui qu’elle soit décorée, parce qu’elle a tant œuvré pour le basket polynésien et l’AS JT depuis ses 16 ans jusqu’à aujourd’hui. (…) Cette passion lui est venue dans sa jeunesse. Mes grands-parents étaient dans l’AS JT, et à l’école, elle avait des amis qui jouaient au basket, (…) et mon grand-père a tout fait pour monter une équipe de basket pour qu’elle puisse jouer, avec le président de l’époque de l’AS JT » confie Rosina Thunot, sa fille. « Ma maman a un fort caractère et elle a le cœur sur la main. C’est une grande battante et je suis fière d’elle » ajoute-t-elle émue.
Rosina Layton-Thunot n’a cessé toute sa vie de se lancer des défis comme accéder à la présidence de la section de basket-ball de l’AS Jeunes Tahitiens (JT) mais surtout emmener toujours plus loin son équipe. « Elle a toujours œuvré bénévolement pour son club. C’est vraiment quelque chose de rare. C’est formidable (…) Je pense que c’était l’une des meilleures joueuses de l’AS JT » déclare Thierry Ariiotima, président de l’AS JT.
(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)
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Dans la famille, le basket est sacré. Sur les 5 enfants, 17 petits-enfants et 9 arrière-petits-enfants, tous baignent dans ce sport. « Tout le monde fait du basket dans la famille, jusqu’au dernier petit. C’est une tradition, on va dire. Je ressens de la fierté quand je joue au basket parce que ma grand-mère était une grande basketteuse et je suis fière de porter le maillot pour elle (…) Je t’aime mamie » nous dit Teahinavai Garbutt, arrière petite-fille de Rosina Thunot-Layton.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Sa réussite, Rosina la doit aussi à son mari Jacky. Ensemble, ils traversent les bons comme les mauvais moments depuis plus de 55 ans : « Nous sommes très heureux, nous avons bâti une grande famille. (…) Sa carrière a été exceptionnelle. C’était une bonne joueuse, une meneuse, une capitaine d’équipe. Elle a été une gagnante qui a remporté beaucoup de trophées. Mais malheureusement, alors qu’elle devait mener la sélection aux Jeux du Pacifique, le docteur, avant de partir, avait constaté qu’elle attendait un bébé depuis 3 mois et elle n’a pu partir. C’était son rêve » dit-il.
Rosina est considérée comme l’une des premières femmes joueuses de basket-ball à Tahiti. Son dévouement pour ce sport ainsi que pour la jeunesse est aujourd’hui récompensée à l’âge de 85 ans.
« Il y a eu deux semaines de négociation, mais là, aujourd’hui on se met en discussion, pour arriver à une solution positive pour le groupe » explique Tapeta Tetopata, tête de liste de « Ensemble pour Taiarapu To’oa o te Ra ».
La discussion a duré jusqu’à 3 heures ce samedi matin. Tous se sont mis d’accord pour que la liste « Ensemble pour Taiarapu To’oa o te Ra » obtienne 12 sièges au conseil municipal. La liste du maire sortant en aura 11 et les trois autres listes auront respectivement 3, 2 et 1 siège, soit des attributions proportionnelles aux résultats du premier tour des municipales.
Wilfred Tavaearii a accepté de céder le siège de maire à Tapeta Tetopata, mais il reste maire délégué de Toahotu. « On n’est pas propriétaire d’un siège de maire, on est que de passage » nous dit Wilfred Tavaearii, maire sortant de Taiarapu-Ouest.
L’équipe sortante souhaiterait que son programme soit appliqué par la nouvelle. Notamment pour les épreuves des Jeux Olympiques à Teahupoo et la construction de deux nouveaux établissements scolaires sur le plateau des ananas. L’avenir nous dira ce qu’il en adviendra.
Mais pour l’heure, cette fusion ne semble pas effrayer la liste « Taiarapu To’o’a o te Ra To’u Ora » arrivée en tête au premier tour. « Nous sommes prêts à faire la même campagne qu’au premier tour, donc à tenir ce qui a été dit au premier tout. On fera tout pour convaincre la population à croire en notre liste. C’est un programme qui est réfléchi par une équipe, aussi bien de Toahotu, Vairao et Teahupoo » déclare Jonathan Tarihaa, tête de liste de « Taiarapu To’o’a o te Ra To’u Ora ».
Michel Bourez, Jérémy Florès, Kauli Vaast ou encore la famille David : les surfeurs se sont rendus très tôt ce matin dans la passe de Havae pour rider. Ils ont tous retrouvé le sourire et l’adrénaline que provoque la glisse sur la vague mythique de Teahupoo.
« Les vagues sont énormes. C’est joli à voir. C’est vraiment une belle session » confie Kévin Bourez.
Et avec les frontières toujours fermées, seuls les surfeurs locaux étaient de la partie. La jeune surfeuse tahitienne, Vahine Fierro, était également venue goûter au plaisir de surfer, mais malheureusement, elle a cassé une planche.
Si les touristes ne sont donc toujours pas là, les « Taxi Boat » ont tout de même rempli leurs carnets de commande. « J’ai fait mon premier tour à 7 heures, et les vagues étaient déjà belles, même si ce n’était pas aussi gros que l’on aurait pu espérer. Ce sont de très belles conditions et je suis contente pour les surfeurs. On a de la chance d’avoir cette vague qui est unique dans le monde, unique à Tahiti, et dès qu’elle est prête à nous offrir du spectacle, on a beaucoup de monde qui vient la voir. Ça fait du bien de reprendre un peu d’activité juste après le confinement » explique Cindy, capitaine de bateau.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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La session aura duré une bonne partie de la journée, la baisse significative de la taille des vagues en début d’après-midi et un vent on-shore sont venus quelque peu perturber le plaisir des accros de glisse…
À ce stade, le protocole n’est « pas encore validé par le conseil scientifique » et il manque pour l’instant « une base juridique », a-t-elle reconnu.
« Nous allons mettre en place très rapidement les conditions d’une expérimentation » sur les territoires volontaires, avec « un protocole qui va impliquer » un test covid dans les 48 heures précédant l’embarquement, puis « réalisation d’une septaine à l’arrivée sur le territoire », a-t-elle précisé.
Un nouveau test PCR réalisé alors « permettra, si la personne est négative, d’adapter les mesures de la deuxième septaine, avec des restrictions moindres, et des déplacements avec quelques interdits », a détaillé la ministre, interrogée par la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale.
Mais ce dispositif, « souhaité par de nombreux élus et acteurs socio-économiques », « n’est pas encore validé par le conseil scientifique », qui assiste le gouvernement dans la crise sanitaire, a souligné Mme Girardin.
De plus, il faut qu’un décret puisse imposer l’obligation d’un test préalable à l’embarquement, « une base juridique que nous n’avons pas aujourd’hui ».
La ministre a aussi reconnu que la quatorzaine était « un drame » pour le secteur touristique ultramarin. « Oui, ce drame je l’entends », car « si on reste sur la quatorzaine, nous n’aurons pas de touristes cet été » en Outre-mer, a-t-elle insisté.
« J’accompagnerai cette dynamique, mais le premier frein aujourd’hui n’est pas » du côté du gouvernement, « il est davantage dans les territoires », a-t-elle ajouté.
Selon Mme Girardin, « il faut qu’on travaille sur la confiance des populations », leur « donner confiance sur les capacités sanitaires locales à gérer » le virus, pour « sauver les meubles », en matière touristique, avec notamment le tourisme affinitaire (auprès de connaissances ou de proches), a-t-elle insisté.
Une partie de la population d’outre-mer s’inquiète de l’arrivée potentielle de touristes cet été dans des territoires parfois fragiles sur le plan sanitaire.
Enfin, interrogée à plusieurs reprises sur un rapport commandé par Bercy préconisant la suppression de l’octroi de mer, une taxe locale sur les importations, spécifique aux Outre-mer et principale ressource financière des communes, la ministre a rassuré : « ce n’est pas le moment d’ouvrir ce chantier, ce n’est certainement pas une urgence pour moi cette année ».
La colère qui s’est emparée du pays après la mort lundi à Minneapolis d’un homme noir de 46 ans, George Floyd, des mains d’un policier blanc, a provoqué des émeutes destructrices accompagnées de pillages et incendies volontaires dans cette grande ville du nord du pays.
La famille de George Floyd, à laquelle le président Donald Trump a annoncé avoir parlé, a salué l’arrestation du policier comme un premier pas sur « la voie de la justice », mais l’a jugée « tardive » et insuffisante.« Nous voulons une inculpation pour homicide volontaire avec préméditation. Et nous voulons voir les autres agents (impliqués) arrêtés », a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Pour l’instant, seul le policier Derek Chauvin « a été placé en détention », a déclaré le commissaire John Harrington, du département de la Sécurité civile du Minnesota. Le visage de cet agent a fait le tour du monde, depuis qu’une vidéo devenue virale le montre interpellant violemment lundi pour un délit mineur George Floyd, et placer son genou sur son cou. George Floyd supplie et se plaint : « Je ne peux plus respirer », l’entend-on dire.
Derek Chauvin et les trois autres agents impliqués dans le drame ont été licenciés et des enquêtes fédérales et locales ont été ouvertes pour établir leurs responsabilités.
M. Chauvin est accusé d’avoir commis un acte cruel et dangereux ayant causé la mort et d’homicide involontaire, a précisé le procureur du comté de Hennepin, où se trouve Minneapolis.
À Los Angeles (Crédit photo : ARIANA DREHSLER/AFP)
Malgré le déploiement policiers et dans certains cas, d’un couvre-feu, les violences ont gagné samedi soir de nombreuses autres villes, dont New York, Philadelphie, Dallas, Las Vegas, Seattle, Des Moines, Memphis, Los Angeles, Atlanta, Miami, Portland, Chicago, ou encore la capitale Washington.
À Los Angeles (Crédit photo : Warrick Page/Getty Images/AFP)
Des routes ont été coupées, des voitures et des commerces incendiés, et les forces de l’ordre, déployées en grand nombre, ont répliqué par des gaz lacrymogènes et dans certains cas des balles en caoutchouc.
Douleur et colère
Les manifestants scandaient pour beaucoup « Black Lives Matter » (« La vie des Noirs compte ») ou « Je ne peux pas respirer », les derniers mots prononcés par George Floyd alors que le policier blanc Derek Chauvin maintenait son genou pendant de longues minutes sur le cou du quadragénaire noir.
« Personne ne se préoccupe de nous tant qu’on n’est pas morts. Et on manifeste et il ne se passe rien. Nous voulons que ça change », a déclaré à l’AFP Melissa Mock, une manifestante à Miami.
L’émotion a dépassé les frontières américaines, et des appels à rendre justice à George Floyd se multipliaient sur les réseaux sociaux dans plusieurs pays. À Copenhague au Danemark, aussi, il y a eu des manifestations. (Crédit photo : Guldbaek Arentsen/Ritzau Scanpix/AFP)
À Detroit, dans le Michigan. L’affaire rappelle la mort d’Eric Garner, un homme noir décédé en 2014 à New York après avoir été asphyxié lors de son arrestation par des policiers blancs. Lui aussi avait dit « Je ne peux pas respirer », une phrase devenue un cri de ralliement du mouvement Black Lives Matter (« La vie des Noirs compte »). (Crédit photo : SETH HERALD / AFP)
Quelque 5 000 soldats de la Garde nationale ont été déployés dans 15 États et à Washington, et 2 000 autres se tiennent prêts à intervenir si nécessaire, a indiqué dimanche la Garde nationale.
À New York, le maire Bill de Blasio a reconnu qu’une vidéo montrant une voiture de police forçant le passage à travers une foule de manifestants était « dérangeante », mais il a justifié la conduite des policiers, confrontés à une « situation extrêmement dangereuse ».
À Washington (Crédit photo : MANDEL NGAN/AFP)
Vendredi soir, un cocktail Molotov y avait été lancé dans une voiture de police occupée, sans faire de victime.
Mais M. de Blasio a refusé d’imposer un couvre-feu et de faire appel à des forces de l’ordre « extérieures ».
À Los Angeles, des soldats de la Garde nationale en tenue de combat et armés de fusils d’assaut ont commencé à patrouiller dans le centre ville dans la matinée.
Des journalistes ont été pris à partie dans plusieurs villes, par la police ou les manifestants. Certains ont été agressés, d’autres arrêtés ou ciblés par des tirs.
Cela n’a pas empêché Donald Trump de s’en prendre à nouveau aux médias dimanche, les accusant dans un tweet de « faire tout ce qui est en leur pouvoir pour fomenter la haine et l’anarchie ».
The United States of America will be designating ANTIFA as a Terrorist Organization.
Le président américain, qui est confronté aux désordres civils les plus graves de son mandat, alors que le pays est confronté à la pandémie du Covid-19, a promis de « stopper la violence collective » et dénoncé les agissements de « gauchistes radicaux » et notamment la mouvance radicale « antifa » (antifasciste), qu’il a annoncé vouloir désigner comme une organisation terroriste.
« Le président Trump aggrave les choses »
La maire d’Atlanta, Keisha Lance Bottoms, a comparé la situation aux affrontements de Charlottesville, où des heurts entre militants suprémacistes blancs et antifascistes avaient fait une victime et des dizaines de blessés en août 2017. M. Trump avait alors jugé qu’il y avait « des gens très biens » des deux côtés.
« Le président Trump aggrave les choses », a-t-elle déclaré sur CBS. « Nous avons dépassé le point critique. Sa rhétorique ne fait qu’enflammer les choses et il devrait juste se taire ».
« Il devrait unifier notre pays (…) et pas attiser les flammes », a déclaré dimanche la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, sur ABC.
Le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a condamné dimanche les violences. « Manifester contre une telle brutalité (policière) est un droit et une nécessité (…) Mettre le feu à des villes et la destruction gratuite ne l’est pas », a-t-il affirmé.
À Londres (Crédit photo : JUSTIN TALLIS / AFP)
Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, a lui attribué le chaos régnant à Minneapolis à des éléments extérieurs à son Etat qui pourraient être, selon lui, des anarchistes mais aussi des suprémacistes blancs ou des trafiquants de drogue.
Le corps d’un homme a été retrouvé dans la ville près d’une voiture brûlée tôt dimanche matin, selon les autorités. L’identité de la victime et la cause de la mort n’ont pas été communiquées dans l’immédiat.
Une nouvelle manifestation était prévue en milieu de journée devant le siège du Congrès du Minnesota, où d’importants effectifs policiers avaient été déployés. Le couvre-feu a été maintenu pour dimanche soir.
Dès leur descente d’avion, les passagers ont reçu chacun une notification par la Police aux frontières d’un arrêté du Haut-Commissaire les plaçant en quatorzaine. Ils ont ensuite été pris en charge par les équipes de la direction de la santé puis transférés dans un centre de confinement dédié. Ce dispositif bien encadré vise à éviter l’importation de nouveaux cas de coronavirus sur le fenua.
Ce sixième vol de la continuité territoriale a également permis de ramener du fret, essentiellement composé de produits pharmaceutiques et de matériel médical.
Le départ du prochain vol de continuité territoriale est prévu le 9 juin prochain avec un retour le 12 juin.
Les premiers maraîchers se sont installés la veille au soir pour installer leurs fruits et légumes sur les étals, après plusieurs mois d’absence au marché « Mapuru a Paraita ». « Cela me fait beaucoup très plaisir d’être de retour. Je suis émue » confie Marina Veselsky, maraîchère.
Pour faire face à l’arrêt des marchés pendant le confinement, les maraîchers ont fait place à la débrouille pour écouler leur production. « On avait des livraisons en dehors, mais on ne pouvait pas tout vendre et on était obligés de laisser dans le faapu » nous dit Marina. « C’est notre gagne-pain de la semaine quand on vend le dimanche. On est tellement contents de reprendre. Le contact avec les collègues, la clientèles, ça m’avait manqué. (…) J’ai réussi un peu à vendre devant chez moi, à Tautira », déclare Thérèsa Teriitehau qui travaille au marché depuis 20 ans. « Je vendais à Tautira, tous les jours, devant le magasin. (…) On est contents de revoir nos clients » ajoute Prune, maraîchère. La réouverture du marché le dimanche est donc un soulagement, les ventes représentant un gain important pour les commerçants.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
Et certains clients impatients n’ont pas attendu ce dimanche matin pour venir faire leurs achats. Dès samedi soir, ils étaient déjà au rendez-vous : « On est heureux de revenir au marché pour acheter les légumes, ça fait longtemps. On avait l’habitude d’y aller. Là, j’achète du lait de coco, des bananes et des fe’i » déclare une cliente.
Plus de 2 500 visiteurs ce dimanche matin
Et dès 6 heures ce matin, les clients étaient également présents, impatients de revenir dans ce lieu privilégié du dimanche. « C’est une grande joie de revoir tout ce monde après deux mois de fermeture. Je suis venu chercher du poisson ce matin » se réjouit l’un deux.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Les commerçants avaient tous le sourire aux lèvres et n’ont pas caché leur bonheur d’être enfin de retour.
« On a eu beaucoup de passages, on est très contents. La moitié des commerçants sont venus à l’extérieur et ont bien vendu. (…) Même les poissonniers de Tautira et de la Presqu’île ont pratiquement tout vendu. On a dépassé les 2 500 visiteurs » se réjouit Vaihere Tehei, directrice du marché « Mapuru a Paraita ». Il était malheureusement assez périlleux de respecter les gestes barrières et la distanciation sociale avec un tel afflux de personnes.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Du côté de Tautira, les poissonniers n’ont cependant pas caché leur déception. « On essaie de se réadapter. Mais ce n’est pas comme d’habitude dans le marché, donc c’est assez dur ce matin d’attirer la clientèle. On n’a pas le même placement que d’habitude. On n’a pas beaucoup de poissons et il y a beaucoup de clients, tant mieux pour nous » admet Alinda, vendeuse de poissons. Un changement d’emplacement lié à des mesures de sécurité a indiqué la directrice du marché, afin d’éviter les chutes liées au sol glissant : « Comme ça, désormais, il n’y a qu’un seul secteur où on doit être vraiment vigilant ».
Les pêcheurs en haute mer de Raiatea ont le sourire : une zone d’attache leur est désormais attribuée. C’est dans une darse nouvellement aménagée qu’ils sont installés depuis la fin du confinement :
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
« Cela faisait des années qu’on attendait cette marina. On est vraiment très contents » déclare Edgar Puahio, président de la coopérative Raromatai Rava’ai.
Et les conditions de travail sont idéales, avec un loyer annuel de seulement 10 000 Fcfp. Eau et électricité sont à disposition, la consommation est à la charge des professionnels. Sur place, les prises sont directement découpées en filets et conditionnées pour la vente. Du poisson frais à volonté vendu directement sur place ou en bord de route. « On a dit aux pêcheurs de ne pas jeter les têtes des poissons, les arêtes, dans l’eau. Il faut les garder, et pourquoi pas en faire du compost, voir avec la mairie etc. » ajouter Edgar.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Panneau solaire volé, attroupement des jeunes le week-end… pour éviter le vandalisme, les membres de la coopérative demandent à ce que la zone soit clôturée.
Si les professionnels du secteur sont bien installés, ils doivent aujourd’hui faire face à un autre problème, celui de la concurrence des pêcheurs du dimanche.
À Anaa, le dimanche est sacré. La population doit impérativement cesser toute activité car la priorité va au culte, le purera’a. Selon les confessions religieuses, il peut durer une heure ou alors toute une journée. C’est pour cette raison que les habitants ont pris l’habitude de préparer leur repas du dimanche avec le fameux « avaro », un gâteau au coco, sorte de cheesecake local dont ils raffolent.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Le ahimaa, le four de pierre, est préparé uniquement pour cuire le « avaro » :
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Le « avaro » est simple à préparer. Il suffit de mélanger de l’eau de coco, de la farine et de l’amidon dans un plat, et d’ajouter ensuite un peu de sucre. Pour le dosage, les ingrédients sont généralement mesurés en utilisant des bols ou des tasses. Et en général, les cuisiniers des îles se fient beaucoup à la texture du mélange.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Si les femmes préparent, en général, la pâte, les hommes s’occupent du four, le kopihe. Après 40 minutes de préparation, il faut passer à la phase cuisson qui dure plus de 10 heures. C’est pourquoi le gâteau est préparé la veille : le four est refermé vers 20 heures le samedi et rouvre vers 6 heures 30 le lendemain matin.
— Alexandre Shields (@AShields_Devoir) May 31, 2020
La baleine, probablement la même que celle observée il y a quelques jours près de la ville de Québec, a remonté le fleuve Saint-Laurent avant d’arriver samedi matin à Montréal, a indiqué à l’AFP Marie-Ève Muller, porte-parole du réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM).
De mémoire du RQUMM, « c’est la première fois qu’un rorqual à bosse est observé à Montréal », située à plus de 400 kilomètres à l’ouest de l’habitat naturel du mammifère marin dans l’estuaire maritime et le golfe du Saint-Laurent, a précisé Mme Muller.
Une « combinaison de facteurs » peut expliquer pourquoi la baleine a dérivé si loin, a-t-elle dit. Vu son jeune âge, elle s’est sans doute égarée en chassant ou en faisant « des erreurs de navigation » en explorant son territoire.
« Il arrive que l’on croise des baleines ou des phoques juvéniles dans des territoires qui ne sont pas leurs territoires habituels », a expliqué Mme Muller. « Il est possible que la baleine ait suivi des proies et qu’elle ait poursuivi son chemin. »
Une équipe d’intervention du RQUMM a été déployée pour documenter l’état de santé de la baleine, escortée à distance par des zodiacs d’agents du ministère de la Pêche et des Océans afin de lui éviter tout stress et de prévenir une collision avec d’autres navires, a-t-elle indiqué.
Il est possible que la baleine puisse rester « plusieurs mois » près de Montréal, a-t-elle ajouté, précisant qu’en raison de la présence d’écluses et de rapides, « elle ne devrait pas être en mesure de remonter plus loin » le fleuve vers l’ouest.
Un rorqual à bosse nage présentement au large de Montréal, près du pont Jacques-Cartier. L'équipe d'intervention…
Pour autant, une intervention pour réorienter la baleine -une opération qui peut être dangereuse pour l’animal- n’est pas prévue pour l’instant puisqu’une baleine peut « rester en eau douce » sur le court-terme, a-t-elle dit.
« Pour le moment, la baleine est en bonne santé, elle mange librement. La meilleure option, c’est de laisser la nature suivre son cours« , et espérer que l’animal décide seul de prendre « le chemin de retour vers les siens », a-t-elle ajouté.
Selon le RQUMM, une baleine à bosse peut mesurer entre 13 et 17 mètres et peser jusqu’à 40 tonnes à l’âge adulte.
Depuis deux semaines, les prestataires touristiques de Tahaa ont repris du service. Mais l’activité ne tourne pas à plein régime, les professionnels des excursions en mer sont, par exemple, passés à un tour voire deux par semaine contre cinq avant le confinement. Et à bord, la clientèle est 100% locale. « Il ne faut pas baisser les bras. Il faut être optimiste. Et de toute façon, le Covid a permis à ce que les Polynésiens -peut-être- se retrouvent, et pour nous, on va redémarrer encore plus fort » explique Teva Rocka, un prestataire.
Au programme de la journée, de multiples visites sur le lagon et l’île de Tahaa. La vallée de la vanille est incontournable. Avec 25 000 visites par an avant Covid, l’établissement est aujourd’hui au point mort. « Si les vols à l’international ne sont pas ouverts, on ne peut pas vendre aux touristes, et le marché de la vanille s’effondrera encore plus l’année prochaine » déplore Bryan Hanse, préparateur de vanille.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Hormis quelques passages, le scénario est le même pour les autres sites de visite comme les fermes perlière et les artisans. La rhumerie, quant à elle, a été doublement touchée. La fermeture de la vente d’alcool et sa réouverture contrôlée a paralysé l’activité. « Grâce au déconfinement total, on a pu remonter petit à petit la pente, et on a également pu se diversifier. On a hâte que ça reprenne normalement, et que l’économie locale redémarre » déclare Hitimeri Ah-Sing, employée de la rhumerie.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
Les locaux jouent le jeu et contribuent à la relance de l’économie.« Il faut qu’on consomme local » nous dit Gloria Holman, habitante de Raiatea. « Profitons-en pour découvrir l’ensemble des archipels de la Polynésie. On est fiers de pouvoirs participer à la relance de l’économie » ajoute encore Adam Adams, habitant de Tahiti.
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Si les touristes tardent à revenir au fenua, plusieurs de ces entreprises devront mettre la clé sous la porte ou alors se reconvertir en attendant des jours meilleurs…
Les passionnés de voile se sont engagés le 30 mai dans une course qui dure entre 7 et 11 heures. Au départ de la Pointe Vénus samedi matin, ils devaient se rendre jusqu’à Tetiaroa, y faire le tour et revenir à la passe de Taaone, où se trouvait l’arrivée. Différents facteurs comme le départ, la maîtrise de la course ou encore les conditions météorologiques étaient pris en compte.
« C’est un système de départ à la cloche, c’est-à-dire que les plus petits partent avant parce qu’on estime qu’ils mettent plus de temps à arriver, et les plus rapides après. Ce système permet d’avoir un regroupement de la flotte au point le plus loin de Tahiti. (…) La vitesse joue un rôle primordial car c’est un run de vitesse, le vent est perpendiculaire au bateau, c’est tout droit et il n’y a pas tant d’options que ça donc du coup on règle bien ses voiles, on essaie de s’adapter au mieux au comportement du bateau dans la houle pour vraiment faire glisser, faire filer le bateau » explique Jessee Besson, directeur du Yacht Club de Tahiti.
« Il y a ensuite une deuxième course qui se met en place sur le tour, c’est l’arrivée, puisque du coup, les concurrents arrivent de nuit, et après ils doivent naviguer avec le vent qui descend de la montagne. Une deuxième course se met alors en place et ils doivent jouer sur la tactique et la stratégie pour gagner » poursuit-il.
Les premiers voiliers à partir n’ont pas eu de chance puisque le vent s’est fait rare. Il a fallu attendre une bonne heure pour sentir les premières brises arriver et pousser les bateaux vers le large. Parti en dernier, l’équipage de Thierry Hars arborait fièrement son catamaran flambant neuf, le « 66 », qui a effectué sa première saison à l’eau. Tout droit venu de Nouvelle-Zélande et équipé de voiles en carbone, le bateau était le favori de cette course et a pris un départ fulgurant accompagné de son adversaire principal, le « Quille de Joie » dirigé par Eric Panissard.
Finalement, le « 66 » a franchit la ligne d’arrivée le premier en 7 heures et 54 minutes, suivi du « Petit Prince » en 9 heures et 26 minutes et du « Diabolic » en 9 heures 35 minutes.
Ils sont au total une quinzaine à bénéficier d’une Convention d’Aide Exceptionnelle (CAES). Leur mission : le nettoyage du marae de Nuutere ou encore l’entretien des panneaux qui vous accueillent dans la commune.
Une aubaine pour certaines familles sans revenus de cette petite bourgade de la Presqu’île. « Au départ, on avait monté cette association pour participer au concours ‘J’embellis ma commune’ et pour faire aussi des actions de solidarité. (…) Ça aide beaucoup les familles qui sont dans le besoin car ça leur permet au moins d’avoir de quoi manger à la fin du mois, mais pour moi, trois mois c’est trop court » explique Maramahiti Tekurio, membre de l’association « Te ui no te oaoa ».
Pour Ingualine Faoa comme pour les autres, l’indemnité de 50 000 Fcfp par mois est plus que bienvenue : « Cela va aussi m’aider à payer ma maison OPH ».
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)
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Les CAES sont engagés pour une durée de trois mois en échange de travaux d’intérêt général (ITG). À raison de 4 heures de labeur par jour, ils ont espoir que le travail fourni durant cette période soit respecté par la population et autres visiteurs de Vairao.
À Washington, après une nuit de chaos et l’imposition d’un couvre-feu, les alentours de la Maison Blanche offraient par endroits un spectacle de désolation: vitrines brisées, poubelles incendiées, façades taguées.
L’image du célèbre édifice, siège de l’exécutif américain, plongé dans le noir mais cerné par plusieurs feux volontaires, marquera les esprits. Le président Donald Trump a même été conduit à la hâte dans un bunker souterrain sécurisé dans la nuit de vendredi à samedi.
De New York à Los Angeles, de Philadelphie à Seattle, des dizaines voire des centaines de milliers d’Américains ont manifesté samedi et dimanche contre les brutalités policières, le racisme et les inégalités sociales, exacerbées par la crise du Covid-19.
À l’origine de la colère, l’homicide il y a exactement une semaine de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans, qui lors de son interpellation a suffoqué, menotté, sous le genou d’un policier blanc de Minneapolis.
Ce mouvement de contestation s’est exprimé de façon majoritairement pacifique le jour, mais a aussi donné lieu à des embrasements nocturnes, des pillages et des destructions à grande échelle.
Ni le renvoi de l’agent coupable de la bavure, Derek Chauvin, ni son arrestation postérieure n’ont calmé les esprits, bien au contraire : les protestations se sont propagées dans au moins 140 villes américaines.
Face aux affrontements mêlant manifestants, casseurs et forces antiémeute, les soldats de la Garde nationale ont été déployés dans plus de deux douzaines de métropoles, dans un climat de tension inédit depuis les années 1960.
Une réponse sécuritaire d’ampleur qui s’est accompagnée d’un recours à des véhicules blindés de transport de troupes, à l’utilisation de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc.
Chicago, Denver, Los Angeles, Salt Lake City, Cleveland, Dallas, Indianapolis : une à une les métropoles américaines ont décidé d’imposer un couvre-feu à leurs habitants. À Washington, l’heure de celui-ci a été avancée lundi à 19H00.
Le président Trump, confronté aux désordres civils les plus graves de son mandat, a fustigé des « anarchistes ».
Lundi, le milliardaire républicain a exhorté les gouverneurs des Etats fédérés à la fermeté, en les appelant lors d’une téléconférence à « prendre le dessus » sur les manifestants.
M. Trump a accusé son rival démocrate à la présidentielle de novembre, Joe Biden, d’oeuvrer à la sortie de prison des fauteurs de troubles. Les forces de l’ordre ont en effet procédé à des milliers d’interpellations.
M. Biden, le visage couvert d’un masque, s’est lui rendu lundi dans l’église d’une paroisse noire de son Etat du Delaware pour y rencontrer des responsables locaux. L’ancien vice-président de Barack Obama compte sur cet électorat pour remporter la Maison Blanche.
Dimanche soir, des pillages ont été signalés à Philadelphie et New York, ainsi que dans un centre commercial huppé de Santa Monica, dans la banlieue de Los Angeles.
Des manifestations se sont aussi déroulées à Miami et à New York notamment. « Black Lives Matter » (« La vie des Noirs compte »), « I can’t breathe » (« Je ne peux pas respirer », les derniers mots de Floyd), ont scandé les manifestants.
Balles en caoutchouc
L’agent Derek Chauvin, qui a été inculpé d’homicide involontaire, devait comparaître lundi devant un tribunal, mais cette première audience a été reportée au 8 juin.
La famille de George Floyd a prévu de rendre publics lundi après-midi les résultats de son autopsie, un moment peu susceptible de faire retomber la tension ambiante.
« Nous avons des enfants noirs, des frères noirs, des amis noirs, nous ne voulons pas qu’ils meurent. Nous sommes fatigués que ça se répète, cette génération ne se laissera pas faire. Nous en avons assez de l’oppression », a expliqué à l’AFP Muna Abdi, une manifestante noire de 31 ans à Saint-Paul.
Donald Trump a dénoncé les agissements de la mouvance radicale « antifa » (antifasciste), qu’il a annoncé vouloir répertorier comme organisation terroriste.
« Assez »
L’émotion a dépassé les frontières des Etats-Unis.
Manifestation de soutien à Barcelone en Espagne. Crédit Pau Barrena / AFP
Le sextuple champion du monde britannique Lewis Hamilton a dénoncé le silence des « plus grandes stars » de la Formule 1, monde « dominé par les blancs ».
Des footballeurs en Europe ont affiché leur solidarité, comme l’attaquant Marcus Thuram, fils du champion du monde français 1998 Lilian Thuram, qui a mis un genou à terre dimanche, un geste popularisé en 2016 par le joueur de football américain Colin Kaepernick pour protester contre les violences policières contre les minorités.
Des manifestations contre les brutalités policières et le racisme aux Etats-Unis ont aussi eu lieu durant le week-end en Grande-Bretagne, en Allemagne ou au Canada et lundi en Nouvelle-Zélande.
Les rivaux des Etats-Unis dans le monde n’ont pas laissé passer l’occasion de critiquer Washington.
La Chine, avec laquelle les tensions sont croissantes depuis l’élection de M. Trump, a dénoncé la « maladie chronique » du racisme aux Etats-Unis.
Téhéran, ennemi juré de Washington, a de son côté dénoncé « l’oppression » du peuple américain et appelé la police américaine à « arrêter la violence » contre la population et à la « laisser respirer ».
Installé depuis plus de 20 ans à Bora-Bora, Régis Jacquet restaurateur bien connu de l’île, dépose temporairement les armes face à la crise. Il est le propriétaire de 4 restaurants de la place dont le Saint James dans lequel il venait d’investir plus de 15 millions de Fcfp.
Aujourd’hui, impossible d’espérer un retour sur investissement, la fermeture de son établissement est inévitable. Sur les 36 salariés qu’il emploie, il ne pourra en garder que 12. « Ce qui est terrible c’est qu’on est fermés et on ne pourra plus reprendre nos salariés. Des deux restaurants sur les 25 que j’ai, je pense en garder 3 ou 4 et je serai obligé de licencier tout le monde parce que je n’aurai pas les moyens de les payer comme il n’y a plus d’aide du covid. »
Comme lui, Temarii Irène installée depuis 4 ans subit également les conséquences de la crise. 3 de ses 4 salariés se retrouvent sans travail. Sa clientèle locale se fait de plus en plus rare, des clients pour la plupart employés dans le secteur touristique, un secteur déjà très affaibli. « J’imagine les gens qui travaillent dans les hôtels, ils ont perdu du travail (…) Je me mets à leur place, c’est dur, et pour nous aussi. »
Mais certains ont déjà trouvé une alternative à la crise. Une reconversion dans l’agriculture semble être la meilleure option en attendant des jours meilleurs. Ces anciens employés d’hôtels se sont lancés dans un projet de jardin solidaire : « On va commencer à planter des tomates, des légumes, tout ce qu’il faut pour manger. Avec la crise, on essaie d’anticiper les choses vu qu’on a beaucoup de familles dans le besoin. C’est un nouveau projet pour nous (…) On est une quarantaine d’employés donc ça fait beaucoup de familles« , explique Herenui Mao, ancienne employée dans le secteur du tourisme.
Ce jardin leur permet donc de subvenir aux besoins de la famille et pourquoi pas de se préparer à un projet agricole de plus grande envergure sur une île où les espaces ne manquent pas…
« Je n’en peux plus. C’est fatiguant, énervant », se désole Solange Tefaaite, présidente de l’association Fareatai to’u mataeinaa. C’est un cri de colère que lancent les membres de l’association Fareatai to’u mataeina’a… Depuis plusieurs mois, ils constatent avec désarroi, que leur travail est saccagé par les engins de l’équipement. « Ils nettoient le côté de la montagne et ils ne trouvent pas mieux que de jeter de l’autre côté de la route, par dessus toutes les plantes qui ont été plantées en bord de route. C’est un travail anéanti (…) Il y a même des trous où il n’y a plus rien dedans donc ils ont sûrement poussé. On voit bien qu’il y a un manque de respect pour le travail d’autrui. Ça fait mal au coeur. »
Depuis 4 ans, avec le soutien de la commune de Taputapuatea, l’association nettoie et embellie bénévolement les abords de route de Fareatai sur un tronçon de 6 kilomètres. Un rôle qu’elle prend à cœur, mais après les faits de ces derniers jours, le moral des troupes est au plus bas. Pourtant, une rencontre avait déjà été amorcée. « On s’est rendus à l’Equipement à Yturoa. On leur a demandé de faire quelque chose puisque, jusqu’à preuve du contraire, c’est quand même eux qui demandent à leurs ouvriers d’aller travailler en bord de route, et ils nous ont répondu qu’il fallait prendre des photos et envoyer au ministère de l’Equipement. Chose que je n’ai pas faite parce que je trouve ça inutile. La preuve, j’ai été me plaindre et ça continue. Le bord de route leur appartient, je suis d’accord, mais c’est embelli, c’est entretenu, ce n’est pas comme si c’était à l’abandon. »
Contacté, le chef de la subdivision de l’équipement de Raiatea rappelle qu’aucune autorisation d’occupation provisoire du domaine publique n’a été faite par l’association. L’équipement agit dans ses obligations, à savoir la sécurisation des routes et des abords. Il rappelle également que l’emprise de 12 mètres de la route de ceinture doit rester dégagée pour faciliter toute intervention des agents de l’équipement. Et enfin, un responsable sera désigné pour rencontrer les membres de l’association afin de régulariser le conflit.
Dans une étude sur l’impact de la crise du Covid-19 sur les économies d’Outre-mer, l’association souligne que si les entreprises ultramarines « ne retrouvent une activité normale qu’au 1er septembre », l’impact économique, déjà très lourd en Outre-mer, « doublera ».
Selon cette étude, les Outre-mer ont connu en moyenne « une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 12 millions d’euros (environ 1.4 milliard de Fcfp) par jour de confinement ». Selon les géographies, ces pertes vont de 5 (Guyane) à 24 millions d’euros (La Réunion).
« Les entreprises ultramarines devraient être plus affectées par la crise que leurs homologues métropolitaines », analyse l’ACCIOM, en raison de « la contribution relativement plus importante des services de proximité (commerce, services aux entreprises et aux ménages) au PIB marchand ».
Cependant, le confinement devrait globalement entraîner une baisse de 5% en moyenne du PIB des économies ultramarines pour 2020, contre 6% en France hexagonale, en raison « d’une contribution des administrations publiques au PIB plus importante qu’en métropole », et d’une durée du confinement parfois « plus courte » (Calédonie et Polynésie).
Mais « une reprise rapide (d’ici à 2023) et soutenue jusqu’en 2025 (afin d’éponger les pertes) suppose une croissance extrêmement vigoureuse mais qui apparaît hors de portée de la plupart » des territoires, poursuit l’étude.
Selon l’ACCIOM, « l’ampleur de la crise pourrait être beaucoup plus importante si le redémarrage complet des activités ne s’effectuait qu’en septembre ». Cela se traduirait « par un doublement des pertes enregistrées » pendant le confinement, et un recul du PIB autour de « 10% sur l’année ».
« Il faut tout faire pour accélérer la reprise », juge l’association, qui considère comme « un véritable coup dur », notamment pour le secteur touristique, les restrictions à la circulation maintenues pour l’instant en Outre-Mer, et appelle à « des actions volontaristes (et d’ampleur) en faveur de la consommation des ménages ».
Elle suggère par exemple une « baisse ciblée de l’impôt sur le revenu et/ou des cotisations sociales à la charge des salariés », « l’augmentation des transferts publics bénéficiant à certains ménages », mais aussi « l’instauration d’un taux d’intérêt négatif sur les dépôts à vue au-delà d’un certain plafond » pour inciter les ménages à consommer rapidement l’épargne accumulée, ou encore une « baisse des prix ».