Un moment très attendu. Des chefs d’entreprises et les représentants de la Chambre de Commerce et de l’Industrie et des organisations patronales MEDEF et CPME participeront à cette rencontre. L’occasion pour le patronat d’attirer l’attention du Chef de l’Etat sur la situation des entreprises au fenua, et de parler fiscalité, avenir et relance.
À la sortie d’une réunion préparative au ministère de l’Economie ce lundi matin, Christophe Plee, président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) a exprimé les attentes des chefs d’entreprises : “On parlera aussi certainement de la défiscalisation nationale qui arrive à échéance à 2025. Et on sait par nature que les investisseurs, les projets, même si on est à une date éloignée, il faut prendre en amont cette problématique de défiscalisation. Ça viendra forcément sur la table. Et aussi lui parler de la régionalisation, les échanges avec l’ensemble des pays qui nous entourent et commencer à se parler, à échanger avec eux et apprendre à se connaître pour avoir des échanges commerciaux. Il y a des tas de sujets qui vont être abordés comme ça : le numérique, les numéros Siren, de RCS, d’inscription… Des tas de sujets qui concernent les entreprises, qui sont importants, et que les chefs d’entreprises voulaient évoquer avec le Président de la République et ses conseillers“.
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Pour accueillir le Président de la République à Manihi, pas de grand festival comme à Hiva Oa. Mais pour autant, les îles voisines n’ont pas hésité à envoyer leurs délégations et les 17 tavana ont fait le déplacement depuis les quatre coins de l’archipel. C’est en effet la première fois depuis le Président De Gaulle qu’un Chef de l’Etat français se rend aux Tuamotu.
De la visite de Macron, le maire de Manihi, John Drollet, attend notamment la prise de conscience de la vulnérabilité des atolls. “Nous sommes des îles avec une hauteur à pas plus de 5 mètres au-dessus de l’eau. Quand il y a des cyclones qui arrivent, le problème il est là. […] Beaucoup ici ont vécu les nombreux cyclones qui ont ravagé notre archipel. […] Nous sommes les premières victimes de ce dérèglement climatique planétaire. Nous ne voulons pas être les premiers climato-réfugiés français”, a insisté John Drollet.
D’où l’importance de la construction des abris de survie de certaines îles des Tuamotu. D’ici 2025, 17 abris seront construits ou étendus dans l’archipel, le résultat d’une convention signée entre Edouard Fritch et le ministre des Outre-mer, pour un montant de 6 milliards de Fcfp répartis à parité Etat-Pays.
Emmanuel Macron a d’ailleurs procédé à la pose de la première pierre de l’abri de survie de Manihi, premier abri s’inscrivant dans la convention. Le chantier devrait démarrer et 2022 pour une livraison en 2023. Le bâtiment s’étalera sur une superficie de 407m2, pourra abriter l’ensemble de la population de l’île et sera autonome en eau et en énergie sur une durée de 72h. Un groupe électrogène et 2 citernes d’eau d’une capacité de 40m3 assureront l’approvisionnement sur l’infrastructure.
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Les habitants de Manihi ont accueilli Emmanuel Macron (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Les habitants de Manihi ont accueilli Emmanuel Macron (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Les habitants de Manihi ont accueilli Emmanuel Macron (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Emmanuel Macron à Manihi (crédit photo : Mike Leyral / Tahiti Nui Télévision)
Autre point fort prévu lors de ce déplacement : la visite de la centrale électrique hybride de 290 kilowatts de l’île, fonctionnant à la fois à l’énergie fossile et au photovoltaïque. Avec une couverture allant jusqu’à 60% des besoins énergétiques de Manihi, ce type de centrale offre une solution particulièrement adaptée aux besoins en énergie des atolls éloignés, qui bénéficient d’un temps ensoleillé tout au long de l’année. Mais emploi du temps de Président oblige, Emmanuel Macron n’aura finalement pas eu le temps de s’y rendre.
“La politique du Pays est de multiplier les centrales électriques dans les îles et d’augmenter le taux de pénétration”, a expliqué Yvonnick Raffin, ministre de l’Energie. “[Le soleil], c’est la première ressource non exploitée et que nous avons décidé d’exploiter finalement”.
Lors de son discours d’arrivée sur Manihi, Emmanuel Macron a reconnu qu’“ici même, c’est sans doute un des espaces les plus vulnérables à ces changements [climatiques]”, assurant que “la République tiendra sa promesse, celle de protéger”, et évoquant les 17 abris construits d’ici 2025 aux Tuamotu.
Concernant le projet d’installation d’autres centrales mixtes dans l’archipel, Emmanuel Macron a évoqué l’investissement de 120 millions de Fcfp, pris sur le portefeuille du ministère des Outre-mer.
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Avec pour thème principal “la renaissance du peuple ma’ohi”, ce 136e synode est l’occasion d’aborder différents sous-thèmes, comme la programmation des activités de l’église sur les deux années à venir, la crise sanitaire et ses conséquences et bien sûr l’épineux sujet du nucléaire qui concernait les travaux de ce lundi.
Ce 136e synode est aussi l’occasion de faire un tour de table, de recueillir des témoignages et d’effectuer une mise à jour. Car les essais nucléaires restent pour certains une tragédie dont plusieurs familles ont été victimes.
“Ça a détruit non seulement la vie sociale mais aussi la vie humaine. Il faudrait qu’ils soient dans la peau de ceux qui sont malades du cancer. […] Avec tout ce qui se passe, Reko Tika, la table ronde, c’est toujours la même chanson qui revient”, dénonce François Pihaatae, président de l’Église protestante ma’ohi.
Aucune avancée majeure n’a été constatée à ce jour selon l’Eglise protestante. Elle dit continuer son combat et compte aller plus loin en réclamant l’annulation de la loi Morin et l’indemnisation directe des victimes. Une rencontre avec un des conseillers techniques du Président Emmanuel Macron est prévue ce soir à 18h30.
Samuel Tuahu est décédé des suites d’une longue maladie. Compositeur et auteur, ses chansons auront marqué plusieurs générations. On se souvient de « Te imi e te here » chantée par Esther Tefana, « te roto no Vaihiria » interprété par Jimmy Mervin ou encore de « Marei » dont il aura composé la mélodie pour le groupe Temaeva.
Des veillées de prière sont organisées ce lundi soir et demain mardi à partir de 18 heures. Elles auront lieux à son domicile de Pueu. Il devrait être mis en terre ce mercredi.
Le départ du Chef de l’Etat engendrera des restrictions de circulation, de stationnement et l’indisponibilité de la dépose minute à l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Des itinéraires de déviation seront mis en place à cet effet.
Il est vivement conseillé de privilégier le covoiturage ou de se faire déposer.
Une zone sera exclusivement réservée à la dépose minute au sein du parking P1.
La séquence de départ du Chef de l’Etat sur l’aéroport de Tahiti-Faa’a pourrait entraîner des modifications d’horaires de vol.
Retrouvez les horaires de vol en temps réel sur le site web de l’aéroport : www.tahiti-aeroport.pf
“Une première saisine vient d’être enregistrée par le Conseil constitutionnel sur la loi relative à la gestion de la crise sanitaire définitivement adoptée hier par le Parlement”, a indiqué le Conseil constitutionnel dans un communiqué lundi.
Le Premier ministre Jean Castex avait annoncé son intention de saisir les Sages de la rue Montpensier le 20 juillet en amont de l’examen par le parlement de ce texte finalement adopté dimanche soir.
De leur côté 74 députés PS, LFI, PCF, Libertés et Territoires et écologistes viennent de déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel.
Ceux-là dénoncent les conditions d’examen du texte au Parlement jugés “extrêmes” nuisant à sa “sincérité”.
Ils critiquent également des “atteintes disproportionnées” aux libertés, en particulier avec le pass sanitaire, avec en ligne de mire les restrictions visant les centres commerciaux, les lieux de restauration ou les voyages longue distance.
Ils considèrent également que compte tenu des délais imposés, les stocks de vaccins présents ou à venir, ne permettront pas de vacciner la population concernée par le pass créant une “atteinte au principe d’égalité”.
Au lendemain de manifestations qui ont rassemblé plus de 160 000 personnes en France, le Parlement a adopté définitivement dimanche soir, par un ultime vote de l’Assemblée, le projet de loi qui prévoit l’obligation vaccinale pour les soignants et l’extension controversée du pass sanitaire. Les députés ont ainsi mis fin au marathon parlementaire entamé mardi par un large vote, avec 156 voix pour, celles de la majorité et de la droite, 60 contre, venues de la gauche et du RN et 14 abstentions.
Le pass sanitaire – test Covid négatif, attestation de vaccination ou certificat de rétablissement – est entré en vigueur la semaine dernière dans les “lieux de loisirs et de culture” rassemblant plus de 50 personnes. Sauf pour les 12-17 ans, exemptés de pass sanitaire jusqu’au 30 septembre selon l’accord trouvé entre députés et sénateurs.
En août, avec le projet de loi, ce pass doit être étendu aux cafés, restaurants, foires et salons professionnels, ainsi qu’aux avions, trains, cars longs trajets et aux établissements médicaux sauf urgence. Et aux centres commerciaux sur décision des préfets.
Le projet de loi rend obligatoire la vaccination des personnels des hôpitaux, cliniques, Ehpad et maisons de retraite, sapeurs pompiers, de certains militaires, ainsi que pour les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile.
Par ailleurs, les personnes dépistées positives au Covid-19 devront se placer à l’isolement pour une durée non renouvelable de dix jours dans le lieu d’hébergement qu’elles déterminent. L’isolement pourra s’achever plus tôt en cas de test négatif.
Après une première mobilisation nationale le 17 juillet, des dizaines de manifestations ont à nouveau eu lieu samedi “pour la liberté” et “contre la dictature sanitaire”.
Le président des Patriotes et ex-n.2 du RN Florian Philippot a appelé à une nouvelle manifestation samedi à Paris.
En raison de la visite d’Emmanuel Macron à Moorea, certaines routes seront fermées temporairement à la circulation et au stationnement.
La route RT 91 du PK 4.300 au PK 3.800 à Vaiare, au quai des ferry, de 10h20 à 11h00 et de 13h00 à 15h00 ;
La route RT 91 du PK 17.900 au PK 18.900 à Opunohu, de 10h30 à 14h00 ;
La route RT 93 du PK 0, au niveau du fare natura, au PK 2 (l’intersection entre la route des ananas et la route du route du belvédère), de 10h00 à 14h00.
La commune de Moorea-Maiao précise dans un communiqué qu’aucun véhicule à moteur ne sera autorisé à accéder aux zones citées ci-dessus durant ces horaires, à l’exception des véhicules de secours et de sécurité, ainsi que les véhicules officiels.
En Polynésie, la tradition est d’offrir des colliers de fleurs à toute personne arrivant sur le territoire. Et lorsqu’il s’agit d’un officiel, évidemment, on ne lésine pas sur les moyens… Mais pas à ce point :
President Macron is turned into a human wreath during his official welcome to French Polynesia. pic.twitter.com/7q9fiULEUN
Cette photo est bien sûr un montage. Un détournement du compte Twitter “Illuminati Reptilien”. Mais l’image a été partagée de très nombreuses fois sur les réseaux sociaux, et a tout de même convaincu quelques journalistes étrangers…
S’il n’a pas été recouvert de la tête au pied, il est vrai qu’aux Marquises ou encore à Manihi, le Président de la République a reçu énormément de colliers. Des fleurs, mais aussi des coquillages… au point de devoir en enlever…
Emmanuel Macron à Manihi aux Tuamotu
Aller, si vous n’êtes pas Polynésien et que vous êtes tombé dans le panneau, on ne vous en veut pas.
Pour voir de (vraies) photos d’Emmanuel Macron en Polynésie, suivez la visite du Président sur notre page Facebook et via notre liveblog, en cliquant ICI
Tous avaient été conviés pour une rencontre sur le “développement économique du territoire” mais aussi du tourisme. La CPME, la CCISM, le Medef étaient représentés. Mais aussi Air Tahiti Nui, le Cluster maritime, la French Tech Polynésie et plusieurs grandes entreprises du fenua dont le groupe dirigé par Louis Wane. Deux grands perliculteurs avaient également été conviés.
Pour l’anecdote, parmi les participants, seules 3 femmes, dont la présidente de la French Tech Polynésie, étaient présentes. Les participants étaient regroupés par secteurs.
Christophe Plée, président de la CPME, a salué le soutien de l’Etat aux entreprises durant cette crise. Il a également rappelé l’importance de la compagnie aérienne locale Air Tahiti Nui pour les chefs d’entreprise.
Frédérick Dock, membre du Medef, s’est exprimé sur la transition énergétique, mais aussi sur la transition numérique, en temps que membre de la French Tech. Il a exprimé le souhait d’un instrument financier spécifique pour aider la transition énergétique, “qui doit aussi être assurée par le privé”, rapportent nos confrères de Radio 1. Le Président de la République a annoncé qu’un fonds de soutien d’une durée de 4 ans allait être proposé.
Une annonce du Président a été particulièrement applaudie : le registre du commerce et des sociétés (RCS), gérée par un service du greffe en sous-effectifs, devient compétence du Pays. Une signature a eu lieu lundi. Ce changement devrait permettre d’accélérer les démarches pour les chefs d’entreprises du fenua.
Concernant le projet aquacole de Hao, le Président de la République s’est prononcé contre. “Quand je vois des projets étranges, financés par des investisseurs chinois improbables, avec des potentiels de création d’emplois incertains… je ne peux y voir que des perspectives de ‘mettre une patte’. Dans la vie, il faut savoir où on met ses fesses,et ce n’est jamais bon d’être entre deux chaises. Les grandes fermes, je pense que ce n’est pas une bonne idée et je pense que ça sent l’éléphant blanc, comme on dit en Afrique, à plein nez.”
Plusieurs annonces devraient être faites lors du dernier discours du Président ce mardi soir. Un discours que vous pourrez suivre en direct sur notre chaîne. Par ailleurs, Stéphane Chin Loy, président de la CCISM, sera l’invité de notre édition spéciale et reviendra avec nous sur cette rencontre avec les acteurs de l’économie locale.
À Moorea, ce sont les manifestants de l’association 193 qui ont accueilli Emmanuel Macron au quai de Vaiare. En face à face, la vice-présidente de 193, Léna Normand lui a demandé “d’assumer ce que l’Etat a fait à ce peuple polynésien”, précisant la nécessité d’“un pardon et une prise en charge”.
Face aux doléances de l’association, Emmanuel Macron s’est montré ouvert et se dit prêt à assumer. “J’assumerai jusqu’au bout. Je vous ai entendu, j’ai entendu ce que vous me demandez”, a-t-il déclaré, avant de rajouter : “je ne peux pas vous demander d’avoir confiance en moi après qu’on vous ait menti pendant aussi longtemps”.
“je ne peux pas vous demander d’avoir confiance en moi après qu’on vous ait menti pendant aussi longtemps”.
Emmanuel Macron
Parmi les revendications de l’association 193, l’indemnisation des victimes reste au cœur des débats. Le Chef de l’Etat a reconnu “sur l’indemnisation, vous avez raison, c’est trop”, assurant de mettre en place “une politique plus simple d’accompagnement et une meilleure prise en charge des cancers”. “Je m’engage à ce que les choses changent en terme d’indemnisation”, a-t-il même indiqué, précisant cependant que l’Etat ne pourrait prendre en charge la totalité des dépenses engendrées par la CPS afin de financer les traitements des malades du cancer.
Mais plus largement, Emmanuel Macron s’est engagé à mieux accompagner le service oncologie du Pays. “C’est un devoir de la nation d’accompagner tous les Polynésiens et Polynésiennes. […] Ils doivent être pris en charge. […] Aujourd’hui, on n’a pas une offre qui est suffisante et plusieurs cancers ne sont pas biens suivis en Polynésie”. Le Président de la République a également assuré mettre à disposition plus de moyens afin que tous les patients atteints du cancer soient “mieux suivis et mieux traités”.
Enfin, concernant la déclassification des archives relatives aux essais nucléaires en Polynésie, Emmanuel Macron a été clair : “vous pouvez compter sur moi”, a-t-il déclaré en s’adressant directement à Lena Normand. “On vous doit cette vérité et cette transparence”. Il a ainsi assuré que les archives concernées seront déclassifiées, à l’exception de celles comportant des informations proliférantes, faisant suite aux déclarations de Geneviève Darrieussecq, la ministre en charge de la Mémoire.
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Depuis le début de l’épidémie, 147 personnes ayant contracté la covid en sont décédées. Hier lundi, le carré épidémiologique faisait déjà état d’un 146e décès. L’épidémie repart au fenua.
21 personnes sont actuellement hospitalisées contre 17 recensées lundi. 5 sont en réanimation soit une de plus que la veille.
Alors que le variant Delta circule au fenua, les autorités ont constaté un relâchement dans l’application des gestes barrières. Dans un communiqué, le haut-commissaire avait prévenu qu’un retour à des mesures plus strictes était possible…
Pour rappel, en cas de symptômes évocateurs, sachez que le centre d’appel du bureau de veille sanitaire de la direction de la Santé sera ouvert le 1er janvier de 8 à 13 heures : 40 455 000. si votre état est alarmant appelez le 15.
Retrouvez la courbe de l’évolution de l’épidémie en Polynésie et les chiffres dans le Pacifique en cliquant ICI
La visite du Président de la République ce mardi matin au port de pêche de Papeete était incontournable. Car le secteur de la pêche hauturière est l’une des principales voies de développement économique du Pays, avec le tourisme et la perle. Sans oublier qu’avec ses près de 5 millions de m2 de superficie, le territoire comprend 47% de la zone économique exclusive de la France, deuxième puissance maritime mondiale.
Chaque année, 6000 tonnes de poissons sont pêchées dans nos eaux par les 70 thoniers localisés sur place, avec une exportation majoritaire vers les Etats-Unis. Le secteur génère également près de 2000 emplois locaux. La Polynésie a d’ailleurs obtenu la certification MSC en juin 2018, un label qui reconnaît le caractère durable de la pêche à la palangre au fenua.
Emmanuel Macron s’est d’abord entretenu avec quelques armateurs polynésiens, avant de monter à bord d’un des seuls thoniers réfrigérés de Polynésie, l’Ulysse 2. Il a également rencontré une délégation de pêcheurs de la société Ocean Products avec qui il a pris le temps d’échanger quelques mots, comme à son habitude depuis le début de son séjour.
“Nous allons créer de l’activité et de l’emploi”
Emmanuel Macron – Président de la République
“On a de belles entreprises polynésiennes avec des jeunes qui sont en train de reprendre, et la possibilité de bâtir une filière”, a déclaré le Président Macron à la fin de la visite, convaincu qu’il est possible de “développer une pêche qui est respectueuse de la nature […], en particulier avec cette pêche de ligne sélective”.
Car en Polynésie, le modèle de pêche est principalement celui à la palangre “compatible avec la préservation de notre patrimoine naturel, avec nos réserves, avec nos équilibres, avec la volonté de préserver les aires marines, comme nous voulons le faire dans le cadre du Congrès mondial de la nature”, a rajouté Emmanuel Macron.
Une présentation de divers produits de la pêche hauturière et lagonaire lui a également été faite, une sélection de poissons ayant été dressée sur une étale spécialement mise en place à cet effet. La visite s’est terminée par une démonstration de découpe où Yann Chin, directeur de Vini Vini, assurait le bon déroulement. Ce dernier a déclaré vouloir préserver les ressources halieutiques avec une croissance progressive des prises.
Emmanuel Macron au port de pêche
Emmanuel Macron au port de pêche
Emmanuel Macron au port de pêche
Emmanuel Macron au port de pêche
Emmanuel Macron au port de pêche
Emmanuel Macron au port de pêche
Emmanuel Macron au port de pêche
Emmanuel Macron au port de pêche
“Nous allons créer de l’activité et de l’emploi” a assuré le Président de la République. Il a ainsi évoqué la possibilité de “développer une filière de construction de bateaux. Ca suppose de gros investissements. […] On a décidé de mettre en place une double défiscalisation, du gouvernement français […] et du gouvernement du Pays. Cette double défiscalisation, elle a permis des investissements. Elle permet de monter en capacité, de pêcher plus et donc de créer plus d’emplois en préservant les équilibres”, confirmant la reconduite de la défiscalisation de la part de l’Etat “pour donner de la visibilité aux pêcheurs, pour qu’ils puissent continuer d’investir”.
Et puis en accord avec les professionnels de la pêche qui souhaitent doubler leur production, Emmanuel Macron a déclaré vouloir “faire plus”, notamment en terme de conditionnement et d’exportation des produits de la pêche, “à la fois sur les marchés américains et européens, mais surtout sur les marchés asiatiques”.
Sur les ressources minières, le Chef d’Etat a admis faire face à “un continent indéfriché”. Il souhaite d’abord “protéger” les terres, “empêcher la prédation extérieure”, “coopérer avec les autres puissances indopacifiques“. “Nous avons un dialogue sur ce sujet avec l’Australie, le Japon tout particulièrement”, a-t-il rajouté, de cachant pas son souhait d’investir en matière de recherche “pour connaitre ce dont nous disposons”.
Le Président a aussi eu droit à une présentation succincte des produits issus de l’aquaculture. “La bonne santé du lagon est primordial”, est intervenu Vetea Liao, ingénieur à la direction des ressources marines. La filière de la perle a été mentionnée, mais aussi l’élevage de crevette en bassin et celle de paraha peue. En terme d’exportation, un point a été fait sur le commerce de bénitiers et d’holothuries vers l’étranger.
Environnement et nucléaire à Moorea
Emmanuel Macron s’est ensuite rendu à Moorea où les manifestants de l’association 193 l’attendaient de pied ferme. Face aux doléances de la vice-présidente de 193, Lena Normand, sommant Macron “d’assumer ce que l’Etat a fait au peuple polynésien”, le Président a assuré mettre en place “une politique plus simple d’accompagnement et une meilleure prise en charge des cancers”
Pourtant, cette ultime visite présidentielle devait s’axer uniquement sur l’environnement, avec la visite du Criobe et du Fare Natura. Là, le Chef de l’Etat s’est vu dispenser une explication du fonctionnement, de la reproduction et du bouturage du corail par Laetitia Hedouin, chargée de recherche au Criobe. L’occasion de sensibiliser le Président au blanchissement des récifs coralliens et aux conséquences du réchauffement climatique. Le directeur du laboratoire, Serge Places, a d’ailleurs présenté les recherches sur les comportements des requins face au dérèglement climatique.
En face du Fare Natura, l’ensemble du conseil municipal de l’île mais aussi une petite centaine d’habitants attendaient le Président. La dernière occasion pour lui de profiter d’un bain de foule polynésien avant d’inaugurer le nouveau musée…
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En quelques jours, on compte deux nouveaux décès de personnes ayant contracté la covid, 21 hospitalisations sont en cours dont 5 personnes en réanimation. Et on compte 315 cas actifs au 27 juillet. Avec l’arrivée du variant Delta au fenua, l’épidémie repart. “Je crois qu’on peut parler de deuxième vague. On est entrés dans une nouvelle circulation locale du covid. C’est essentiellement du Delta. On ne peut pas tester toutes les souches, mais on sait que la majorité des souches sont du Delta et ça explique la rapidité de l’extension car on sait que ce virus est beaucoup plus contagieux”, explique le docteur Henri-Pierre Mallet, épidémiologiste à la plateforme covid.
Lors de la visite du Président Emmanuel Macron à l’hôpital de Taaone, les équipes avaient fait part de leur fatigue depuis le début de la crise. “J’espère juste que le personnel permanent ne va pas démissionner”, avait déclaré une représentante du personnel. “Ça remonte très très nettement depuis deux semaines“, avait souligné la directrice Claude Panero.
Pour autant, pour l’instant, “Taaone n’est pas saturé. Taaone est surpris parce que ça a été assez rapide. Ils se retrouvent avec plus d’une vingtaine d’hospitalisations, donc il faut qu’ils réaménagent, qu’ils se réorganisent pour libérer des lits en secteur covid. Ce qu’ils savent faire, ce qu’ils ont déjà fait. Pour autant on n’est pas du tout saturés dans leurs capacités, explique le docteur Mallet. Là c’est vrai qu’il y a un petit pic dans les hospitalisations. On espère que ça ne va pas continuer sur ce même rythme.”
Qui sont les personnes hospitalisées pour la covid-19 aujourd’hui ? Ce sont “encore une fois des personnes fragiles, âgées et très très majoritairement non vaccinées.”
L’épidémie repart donc. Mais quels ont été les éléments déclencheurs ? “On a eu quelques cas importés. C’est évident, ce virus est arrivé de l’extérieur. Il n’est pas tombé du ciel. On le savait, on a réussi à retarder l’arrivée de ce virus. Malheureusement, quelques voyageurs connus ou inconnus, parce que le système a des trous, a permis au virus de pénétrer dans la population. Et très rapidement au sein des familles, au sein des entreprises, au sein des communautés. Compte tenu de la baisse de rigueur dans l’application des mesures barrières, ça a permis une dissémination rapide. Aujourd’hui, de nombreuses communes de Tahiti ont déjà des cas de covid et des petits clusters.”
Pour autant, la situation n’est pas la même que l’année dernière. “Pour l’instant, les formes ont l’air moins graves. C’est-à-dire que pour la majorité des gens ce sont des formes mineures. À tel point que probablement, je pense qu’on sous-estime le nombre de cas réel parce que je pense qu’il y a un certain nombre de personnes qui ont des signes mineurs mais qui ne vont pas se faire tester pour ne pas se faire embêter. Pourquoi ils ont des signes mineurs ? Parce que, effectivement, une certaine partie sont vaccinés. Vous savez, quand on est vaccinés, on peut la majorité du temps n’avoir aucun signe, et dans quelques cas avoir des signes mineurs comme un rhume etc. Mais c’est probablement ce même virus et qui, à ce moment là peut rendre la personne contagieuse. Il est là le risque. Donc ce n’est pas seulement pour soi-même encore une fois. Quand on est malade, même si on a des signes mineurs, il faut se tester, et en cas de positivité, s’auto-isoler. Réfléchir à notre entourage, ne pas les contaminer. Et puis surtout, en attendant tout cela, que tout le monde se vaccine. Il est encore temps. Les taux augmentent, les gens ont compris que c’est nécessaire. Il faut encore accélérer la vaccination. On a ouvert toutes les possibilités pour ça.”
Pour l’instant, l’épidémie repart “très majoritairement à Tahiti”. On note “quelques cas à Moorea et des cas exportés suite au cluster de l’hospitel mais qui n’ont pas donné lieu à des épidémies locales“.
Dans un communiqué, le haut-commissaire avait rappelé “qu’en vertu du principe de réversibilité qui encadre l’allègement des contraintes sanitaires depuis plusieurs mois, une évolution défavorable et continue de la situation sanitaire pourrait imposer un retour à des règles plus strictes par l’État et le Pays.“
“Il est logique de ralentir la transmission”, estime également le Dr Mallet. En attendant d’éventuelles nouvelles annonces des autorités, “on a toujours les vaccins en quantité suffisante, que ce soit le Jassen ou le Pfizer. Ça protège pas à 100% mais efficacement. À 95% des formes sévères, et ça protège à 75-80% des autres formes. Oui on peut attraper avec le vaccin mais beaucoup plus rarement. Donc oui le vaccin est efficace.”
Le discours final du Président de la République en Polynésie était très attendu, et principalement par les associations de victimes des essais nucléaires. Plus tôt dans la journée ce mardi, l’association 193 avait interpelé le Président à son arrivée sur l’île de Moorea. “J’assumerai jusqu’au bout. Je m’exprimerai ce soir mais j’ai entendu“, avait-il déclaré.
Ce mardi soir, à la fin d’un discours très applaudi par l’assemblée présente, le Président a enfin abordé le sujet du nucléaire. Il a assuré avoir “entendu des doutes”. “J’ai vu des manifestants parfaitement pacifistes, respectueux (..) Le plus beau trésor que nous avons c’est la confiance et je sens qu’il y a une ombre portée à cette confiance (…) Je sais que vous ne direz pas les choses spontanément (…) je ne serai pas sincère avec vous si je ne parlai pas de ce doute qui s’est installé. Il y a un doute qui s’est installé avec la République, avec la France. Ce doute il est lié au nucléaire.”
Le Président l’a répété à plusieurs reprises, il souhaite “assumer”, “tout assumer avec vérité et responsabilité”. Mais les Polynésiens n’entendront pas le mot “pardon” cette fois.
“Je pense que les choix faits à l’époque par le général De Gaulle (…) étaient des choix forts et qui nous servent et je pense que c’est aussi utile pour la Polynésie française (…) Pour se doter, il fallait faire des essais. (…) Il est vrai que ces essais ont été faits sur le sol Algérien puis en Polynésie française (…) Je pense que c’est vrai qu’on aurait pas fait les mêmes essais dans la Creuse ou en Bretagne. On a fait les essais ici parce que c’était loin”, a-t-il reconnu.
“On a fait les essais ici parce que c’était loin“
Emmanuel Macron, Président de la République française
Néanmoins, le Président a reconnu “que la Nation a une dette à l’égard de la Polynésie française. Cette dette est le fait d’avoir abrité ces essais et en particulier les essais nucléaires entre 66 et 94 dont on ne peut absolument pas dire qu’ils étaient propres.”
Emmanuel Macron a tenu a souligner que les scientifiques et militaires de l’époque “ont pris alors les mêmes risques, se sont baignés dans les mêmes eaux.” Le Président estime qu’il n’y a “pas eu de mensonge, il y a eu des risques qui ont été pris parce qu’on ne les connaissait pas parfaitement (…) Je veux que nous nous inscrivions ensemble sur un chemin. Trop longtemps l’Etat a préféré garder le silence sur ce passé. Ce que je veux briser aujourd’hui c’est le silence. Je veux que tout le monde sache ce qui était su alors et ce qui est su aujourd’hui.” Cela avait déjà annoncé mais le Président l’a confirmé : les archives seront ouvertes.
Pas de pardon mais la confirmation des annonces déjà faites à Paris. Emmanuel Macron souhaite que les victimes soient mieux indemnisées : “J’ai entendu le faible nombre de dossiers instruits par le Civen. (…) Que les services de l’Etat puissent aller directement au contact (…) identifier les victimes et les aider à faire valoir ce qui leur revient. Ayant droit : les délais de dépôt des dossiers seront prolongés.” Il a annoncé le renforcement des moyens humains et financiers du Civen.
“On n’ a payé des tas de choses. On n’a pas payé les gens qui étaient victimes.“
Emmanuel Macron, Président de la République française
Emmanuel Macron l’avait expliqué dans la journées aux membres de l’association 193, “On ne peut pas tout prendre en charge de manière indifférencier (…) Les conditions sont élargies. Les victimes et ayant-droits, nous irons les chercher et accompagneront (…) je veux qu’on en finisse avec le pacte du mensonge. (..) On n’ a payé des tas de choses. On n’a pas payé les gens qui étaient victimes.(…) Il y a une dette mais je ne veux pas qu’elle soit prétexte à toutes les démagogies”
Par ailleurs, le Président l’avait annoncé lors de sa visite à l’hôpital de Taaone, et l’a répété lors de son discours ce mardi soir, la recherche sera développer concernant les cancers : “Nous devons faire davantage face aux nouveaux cancers (…) Je veux ce soir prendre un engagement vis à vis de vous. C’est permettre de développer de la recherche, des essais cliniques mais aussi des traitements ici en Polynésie française. J’ai souhaité que le gouvernement de la Polynésie française puisse s’appuyer sur les meilleurs spécialistes.” Une mission doit venir prochainement en Polynésie. Un partenariat nouveau en matière d’oncologie devrait être mis en place. Le Président souhaite développer un pole de cancérologie pour “répondre aux besoins de la population. Mieux prévenir, mieux diagnostiquer et mieux traiter les cancers.”
“L’Etat prendra à sa charge les couts exceptionnels de dépollution (…) parce que c’est juste”
Emmanuel Macron, Président de la République française
La santé, mais aussi l’environnement. “L’Etat prendra à sa charge les couts exceptionnels de dépollution (…) parce que c’est juste”, a déclaré Emmanuel Macron. (…) Dès décembre notamment à Mangareva et Tureia, nous engageront le retrait des matériaux abandonnés par les armées depuis trop longtemps”
“Mon voeu le plus cher, et je le crois partagé par le plus grand nombre d’entre nous, est de tourner cette page, pour regarder l’avenir sereinement. Je souhaite que les familles qui se déchirent trouvent dans nos réponses le chemin de l’apaisement et de la paix“, avait déclaré dans son discours préliminaire le président du Pays Edouard Fritch.
Le discours du Chef de l’Etat n’a en tout cas pas convaincu ni apaisé Moetai Brotherson, député et membre du parti indépendantiste Tavini Huiraatira : “Un mot qui manque ce soit c’est le mot ‘pardon’. Les engagements pris par ailleurs sont ceux qui avaient déjà été annoncé. Il n’y a aucune surprise (…) je pense qu’Emmanuel Macron est un homme intelligent. Je pense qu’il peut encore évoluer sur cette question.”
“Aucune avancée dans son discours”
Père Auguste, président de l’association 193
Du côté de l’association 193, c’est la colère. Pour Père Auguste : “le Président Macron vient de raconter conneries qu’on entend depuis les essais nucléaires (…) L’ouverture des archives c’était déjà prévu par le Conseil d’Etat. Et les indemnisations, au travers de l’Etat administratif (…) seront encore une fois le lot du guichet unique (…) Aucune avancée dans son discours. Que de la démagogie et que des propos d’une certaine lourdeur qui pèse encore plus sur ce pays. Et le président Fritch ainsi que son gouvernement local, derrière le club des fans qui applaudissent depuis tout à l’heure, sent bien que rien ne va avancer (…)”
“Ce que je souhaite ce soir, c’est que celles et ceux qui ont été victimes de ça m’accordent leur pardon.”
Emmanuel Macron, Président de la République
Interrogé suite à son discours sur l’absence de “pardon”, Emmanuel Macron a expliqué : “Je me méfie des facilités.(…) C’est trop facile (…) le plus important pour moi ce sont les femmes et les hommes qui ont eu à subir les conséquences. (…) On leur doit vérité et transparence. On doit les indemniser et les accompagner. (…) il faut être lucide, il y en a d’autres qui ont fait une rente politique de ce combat.”
C’est finalement lors de cette interview le mot “pardon” est lâché : “Ce que je souhaite ce soir, c’est que celles et ceux qui ont été victimes de ça m’accordent leur pardon.”
C’est le premier déplacement du Chef de l’Etat dans les Outre-mer depuis le début de la pandémie, et le Président a tenu à profiter de son discours officiel pour adresser un message plus large, à tous les ultra-marins. Un message “d’amitié et de soutien”, mais aussi quelques mots adressés à la Nouvelle-Calédonie. “Les Calédoniens ont a faire un choix le 12 décembre prochain (…) Un document sur les conséquences du oui ou du non a été discuté (…) La France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie (…)”
Se faire vacciner “pour la Polynésie, pour la France”
“Je n’oublierai jamais chacun des instants que j’ai vécu à vos côtés (…) On m’avait dit ce n’est pas le moment (pour effectuer ce voyage, NDLR) Le variant est important dans l’hexagone et il arrive en Polynésie (…) Je voulais être là dans ce contexte pour vous dire que c’est la nation tout entière qui est à vos côtés et elle continuera de l’être. (…) Nous ne vous avons jamais laissé seuls et nous ne vous laisserons jamais seuls“, a déclaré le Chef de l’Etat avant de remercier les soignants polynésiens pour leur travail.
Fidèle à son discours, Emmanuel Macron a appelé la population à se faire vacciner. L’Etat a fait livrer 230 000 doses de vaccin en Polynésie. 110 000 doses ne sont pas encore utilisées a relevé le Chef de l’Etat : “Je respecte les convictions de chacune et de chacun (…) Nous sommes la nation de Pasteur, nous sommes la Nation des Lumières (…) Quand plus de 3 milliards d’habitants de la planète ont été vaccinés, le seul moyens de protéger les plus vulnérables, c’est le vaccin. Vaccinez vous pour vous, vaccinez vous pour vos parents, vaccinez vous pour la Polynésie et la France.”
Le soutien à l’économie polynésienne se poursuit, le prêt octroyé
“Nous avons vu le monde économique (…) Je prends l’engagement de vous accompagner en octroyant ce prêt de 300 millions d’euros (environ 36 milliards de Fcfp, NDLR) pour vous permettre d’investir (…)” Dans le cadre de cette enveloppe, l’Etat souhaite “accompagner Air Tahiti Nui, fierté polynésienne. (..) Cette entreprise est au coeur de votre projet. Nous l’accompagneront. ”
Soutien à la culture
“J’ai été saisi des vertiges et de la beauté de cette culture et de cette nature […] Je suis fier que cette culture ancestrale ait son épicentre ici, en Polynésie française. Je n’oublierais jamais les Marquises, Manihi”. “Je sais que pendant des décennies, la France et d’autres ont voulu essayer de cacher les tatouages, les chants. […] Je veux simplement vous dire que ce temps est fini” (…) En temps que Président de la République française, je suis fier de ce peuple marin et guerrier, qu’il est choisi de s’inscrire dans la France mais de garder ses traditions (…) Je ferai tout ce que je peux pour que nous continuions à les transmettre aux générations qui viendront” Le Président a réaffirmé sa volonté de soutenir la candidature des Marquises au patrimoine mondial de l’Unesco.
Développer un pole de cancérologie
“Nous devons faire davantage face aux nouveaux cancers (…) Je veux ce soir prendre un engagement vis à vis de vous. C’est permettre de développer de la recherche, des essais cliniques mais aussi des traitements ici en Polynésie française J’ai souhaité que le gouvernement de la Polynésie française puisse s’appuyer sur les meilleurs spécialistes.” Une mission viendra en Polynésie prochainement. Un “partenariat nouveau” devrait être mis en place en matière d’oncologie. L’Etat souhaite “développer un pole de cancérologie” pour “répondre aux besoins de la population. Mieux prévenir, mieux diagnostiquer et mieux traiter les cancers.”
La condition des femmes en Polynésie
“Je veux ici aborder un sujet grave : les violences faites aux femmes, a déclaré Emmanuel Macron d’un ton solennel. Chaque année, près de 1500 femmes sont victimes de violences sexuelles ou sexistes en Polynésie”
Le Président a annoncé le soutien de l’Etat au projet d’extension du Centre Pu o te hau qui permet d’accueillir, héberger, accompagner des femmes de toutes générations en grande détresse. “Je vous annonce ce soir que ce projet si important pour votre collectivité recevra le soutien de l’Etat à hauteur de près de 700 000 euros (83 millions de Fcfp, NDLR). (…) Il n’y a aucune culture, aucune religion, il n’y a rien qui justifie de subir des violences. (…) Vous êtes les victimes, les victimes doivent parler, elles ne doivent pas avoir honte.”
Emmanuel Macron a annoncé la création dans les prochains mois, de 4 postes supplémentaires d’intervenants sociaux financés par l’Etat.
Drogues : combattre l’ice
“Cette drogue doit être combattue avec force (…) Nous continuerons de renforcer les moyens. Comptez sur moi.”
RSMA : une nouvelle compagnie à Hao ?
“Le RSMA fait un travail unique, remarquable (…) Je veux que nous créions une nouvelle compagnie aux Tuamotu Gambier, sur l’île de Hao parce que nous devons à cet archipel un engagement particulier (…) Nous devons rendre beaucoup de ces lieux plus propres”
“Dès décembre notamment Mangareva Tureia, nous engageront le retrait des matériaux abandonnés par les armées depuis trop longtemps”
Fonctionnaires polynésiens : trouver des solutions concrètes
“Je sais qu’il y a des injustices qui se sont installées (…) J’ai demandé au ministre des Outre-mer de faire avancer ces dossiers, pour proposer des solutions concrètes”
“Dans les temps qui s’ouvrent, malheur aux petits, malheur aux isolés (…) Ici c’est la Polynésie, mais ici c’est la France. Et vous êtes protégés.” “Je vois parfois des projets aventureux, aux financements incertains, aux créations d’emploi incertaines. Méfiez-vous, c’est pas une bonne idée”
Une “stratégie indo-Pacifique”
Pour “protéger vos pêcheurs, vos intérêts économiques (…) vos partenariats choisis et jamais subis (…) protéger nos aires marines, les classer, porter notre modèle de biodiversité (…) Je veux que vous soyez au coeur du congrès mondial de la Nature en septembre à Marseille” Le Président veut un “réseaux de garde côte avec nos partenaires de la région.”
Un fonds d’investissement pour les énergies renouvelables
Un fonds d’investissement de 60 millions d’euros (7.2 milliards de Fcfp)
Le Président a enfin répété avoir été particulièrement ému par sa visite en Polynésie : “Vous m’avez touché au coeur.”
Emmanuel Macron n’a pu se rendre dans l’archipel pour des raisons sanitaires, mais il a déclaré lors de son discours à Papeete qu’à l’occasion de cet anniversaire, il s’adresserait directement aux Wallisiens. “Je veux vous dire que vous pouvez compter sur mon engagement énergique, fidèle et entier”, a-t-il assuré.
“Le président de la République aurait souhaité être aux côtés des Wallisiens et des Futuniens pour célébrer les liens historiques et de solidarité, mais sa priorité est d’assurer la sécurité sanitaire de la population”, avait indiqué à l’AFP, Hervé Jonathan, administrateur supérieur (préfet).
Après plusieurs mois d’épidémie, l’archipel, territoire français le plus éloigné de la métropole, est redevenu exempt de Covid-19 et ses frontières sont protégées par un sas sanitaire.
Sur place jeudi, les célébrations s’ouvriront par une messe, avant une levée des drapeaux, des discours officiels puis une cérémonie coutumière du “Kava Katoaga”.
L’archipel, protectorat depuis 1888, est devenu un TOM le 29 juillet 1961, en vertu d’un statut qui concilie administration et pouvoirs traditionnels.
Ce statut reconnait l’existence des trois “royaumes”, un à Wallis et deux à Futuna, ainsi qu’un statut civil personnel, dérogatoire au droit commun, fidèle aux règles ancestrales en termes de mariage, de deuil ou de garde d’enfants.
L’administrateur supérieur gère le territoire en concertation avec les royaumes coutumiers, les élus de l’assemblée territoriale, mais aussi les instances religieuses. La quasi-totalité de la population (11.500 habitants) est catholique et pratiquante.
Le statut de 1961 n’a fait l’objet d’aucune évolution majeure depuis son origine, mais la question de son actualisation se pose depuis de nombreuses années. Les élus locaux souhaiteraient que le pouvoir exécutif soit transféré de l’Etat à l’Assemblée territoriale.
Peu développées, les îles de Wallis et Futuna, où plus de 60% des emplois sont publics, sont confrontées à l’exode de la population, notamment des jeunes, vers la Nouvelle-Calédonie et la métropole.
A l’issue des Assises de l’Outre-mer, un contrat de convergence et de transformation d’environ 37 millions d’euros sur 4 ans a été signé en juillet 2019 avec l’Etat. Il définit une série d’objectifs, en termes de développement de l’économie et des infrastructures, de lutte contre le dérèglement climatique et de désenclavement.
Au total, quatre groupes se produiront : Hei Tahiti et Nonahere en danse et Tamari’i Otuaiai et Tamari’i no Arue en chant. Les tribunes seront accessibles et ceux qui souhaiteront regarder le spectacle depuis la pelouse sont invités à venir avec leur peue.
Un bus sera mis à disposition afin de permettre aux administrés des quartiers de participer à l’événement. Le parking du complexe ne sera accessible qu’avec un laisser-passer. Pour les spectateurs, trois parkings déportés seront mis à disposition au Sacré-Coeur, au dispensaire et à l’école Tamahana.
Programme de la soirée :
18h30 – Ouverture et discours du Maire
18h45 – Tamarii no Arue
18h55 – Hei Tahiti
19h55 – Tamarii Otuaiai
20h25 – Nonahere
21h30 – Fin de la soirée
Le port du masque reste obligatoire. La soirée est sans-alcool, gratuite et ouverte à tous.
Le premier conteneur médicalisé made in fenua vient d’être terminé. Consultations et suivi des patients, applications des premiers soins, ce cabinet médical mobile peut être utilisé lors d’une catastrophe naturelle ou encore dans le cadre d’une reconstruction de structures de soins.
“C’est intéressant pour les pays qui nous entourent, les pays du Pacifique qui, pour certains, ont de grandes difficultés, estime le ministre Jacques Raynal. Regardez ce qui s’est passé à Samoa par exemple, lorsqu’il y a eu cette fameuse épidémie de rougeole. À Samoa ils n’ont pas des grandes structures de soin. Ça peut servir dans le cadre d’une crise comme celle là par exemple. Si on envoie un ou deux conteneurs comme ça, eh bien ils ont tout ce qu’il faut pour pouvoir soigner les gens et surtout communiquer avec les hôpitaux ou les laboratoires”.
Le Med.i.can repose sur un système de prêt à l’emploi. Il est doté de tous les dispositifs médicaux nécessaires à la prise en charge de la médecine de ville, mais aussi des urgences. Ce dispensaire mobile est autonome en énergie et peut même fonctionner sans médecin. Son concepteur Hervé Vergeaud explique : “Tous ces objets sont connectés et ils vont renseigner un dossier patient qui est numérisé. Aux outils classiques, on va ajouter la sonde échographie. On va pouvoir faire des échographies. On n’est pas tous échographes. On peut très bien avoir une auxiliaire de santé qui fait une échographie sous le contrôle visuel d’un médecin opérateur qui va lui dire où positionner la sonde et ainsi de suite.”
Le développement de la télémédecine appelle une réflexion sur l’encadrement de cette pratique. La Start Up Med i Can évoque la création d’une plateforme référencée avec des médecins dédiés. “On a un réseau de télémédecine privé. On médicalise Tetiaroa, Nukutepipi en télémédecine. Et on travaille avec des médecins qui sont conventionnés. Mais on s’est rendu compte à l’usage que pour faire de la télémédecine, le médecin doit être complètement dédié à cette télémédecine. C’est-à-dire que c’est un médecin qui est dans un bureau avec un équipement de qualité, qui n’est pas dérangé. Ce qu’il faut à terme c’est organiser une plateforme de télémédecine. On sait faire : on a déjà le centre 15. C’est de la télé-régulation. Les atolls en dehors des heures peuvent appeler le Samu, ce qui n’est pas l’usage. Le Samu, c’est l’urgence. À terme, on pense que la solution c’est d’avoir, pour l’ensemble du territoire, une plateforme de télémédecine. C’est-à-dire des médecins qui seront dans un endroit référencé (…) Mais l’idée est d’avoir une réponse télémédicale. Il faut remettre les patients dans la bonne case. Soigner une otite par un régulateur Samu, ce n’est pas normal (…) On a besoin d’une plateforme.”